La 6e équipe du classement Fifa est éliminée. Mais cette belle génération doit encore atteindre son pic de maturité Les regrets du camp helvète n’ont d’égales que la déception et la frustration de cette équipe bourrée de potentiel. "Nos émotions nous ont peut-être joué des tours, nous n’avons pas été assez concentrés et cela a été facile pour les adversaires de nous arrêter", regrette le sélectionneur Vladimir Petkovic.
Les leaders que sont Shaqiri, Xhaka, Rodriguez, Drmic ou Dzemaili n’ont pas été à la hauteur de l’événement. "Nous voulions tellement plus. Mais il faut féliciter la Suède qui a fait ce qu’elle sait très bien faire", ajoute le coach de la Suisse. "Une fois qu’elle avait marqué son but, c’était très difficile de revenir. Nous aurions dû mieux faire, mais nous étions en dessous et pas suffisamment bons pour gagner. Il nous a manqué quelque chose dans ce match."
Car avec 67 % de possession et 18 tentatives vers le but (4 tirs cadrés), l’équipe de Vladimir Petkovic avait largement la place pour inscrire ce petit but qui a tant manqué. "Nous avons fait ce que nous pouvions mais la balle n’est jamais rentrée", peste le défenseur Johan Djourou. "Nous avons tout essayé. C’est un goût très amer. Nous étions sûrs de pouvoir aller de l’avant, mais désormais nous ne pouvons qu’accepter le résultat."
À l’image de la Belgique, la Suisse jouit actuellement d’une génération dorée de footballeurs. La Nati n’avait d’ailleurs perdu qu’un seul de ses 25 derniers matches. Une fois arrivée en Russie, la sélection suisse a continué de surfer sur sa vague de confiance : un partage face au Brésil (1-1) puis une victoire contre la Serbie (2-1).
En panne de carburant, les hommes de Petkovic ont ensuite perdu des plumes dans un match un peu fou face au Costa Rica (2-2) avant de quitter la Russie sur un échec. "Les joueurs ont montré qu’il y avait un potentiel important. Nous sommes sur la bonne voie. Mais il y a sans aucun doute un certain nombre de choses qui doivent être améliorées."
Ce n’est donc pas en 2018 que la Suisse remportera enfin un match à élimination directe en Coupe du Monde. Mais ce n’est que partie remise. Le cœur de cette sélection a encore du temps pour exploser. Shaqiri (26), Xhaka (25), Rodriguez (25), Embolo (21), Drmic (25), Zakaria (21), Seferovic (26), Akanji (22) ou Schär (26) sont encore jeunes et pourront certainement briller à l’Euro 2020 puis au Mondial 2022.
S. Ha.