Quelles leçons doit tirer Anderlecht avant le match face au Cercle?

Les Mauves sortent d’un nouveau mauvais match et devront en tirer les conclusions nécessaires pour relancer la machine ce dimanche.

1 GERKENS RESTE UN ÉLÉMENT UTILE

De toute l’équipe B titularisée par Vanhaezebrouck, un seul joueur de champ a marqué des points : Pieter Gerkens. Il ne serait pas étonnant que Gerkens reçoive une nouvelle chance en remplacement de Makarenko (comme médian) ou même de Santini (comme deuxième attaquant).

Si Gerkens n’est plus titulaire à part entière, ces dernières semaines, c’est en partie suite à une blessure, mais surtout à cause des supporters qui l’ont sifflé contre Gand. "Le public avait le droit de se plaindre", a-t-il répondu avec beaucoup d’intelligence.

Vanhaezebrouck n’a pas voulu mettre de l’huile sur le feu avec les fans. Il a laissé Gerkens sur le banc.

Pourtant Hein est fan du jeune Limbourgeois. Il apprécie l’engagement du joueur, sa discipline tactique, son intelligence de jeu et sa capacité à surgir au bon moment devant le but. "Il était partout contre Zagreb", résume le coach

2 ANDERLECHT A UN VRAI GARDIEN NUMÉRO 2

Frank Boeckx a affiché ses ambitions dans les médias avant son deuxième match de la saison. Une rencontre couronnée de succès avec une clean-sheet qui fera oublier la déroute face à l’Union en Coupe de Belgique.

Le Gantois a prouvé que son ambition de jouer le plus possible n’est pas vaine. Il a sorti les deux tirs cadrés des joueurs de Zagreb et dégageait une certaine confiance. Même dans les airs, ce qui n’est pas son point fort, il a fait le boulot.

Équipier modèle, il fait du bien à Anderlecht et prouve que le club a une vraie doublure en cas de pépin avec Thomas Didillon.

3 DELCROIX, UNE SOLUTION EN DÉFENSE

Hannes Delcroix jongle entre le chaud et le froid depuis qu’il a été lancé. Souvent bon quand il a reçu sa chance, le défenseur a trop régulièrement dû être soigné pour des blessures. Depuis deux ans, il passe son temps entre le terrain et l’infirmerie.

Anderlecht a, vu les difficultés de James Lawrence et Antonio Milic, besoin d’un défenseur central gaucher de qualité. Delcroix a fait une bonne montée au jeu face à Zagreb où il a annihilé les attaques des Croates. Beaucoup le voient comme un futur bon joueur. Si les bobos le laissent tranquille.

4 L’ENTREJEU A BESOIN D’UN PATRON

Pieter Gerkens a bien joué mais son rôle est un cran plus haut qu’en numéro 8. Pareil pour Edo Kayembe qui peut davantage faire parler sa puissance, ses frappes et ses courses en tant que médian axial plutôt qu’en restant devant la défense.

Le duo n’était pas optimal et n’a pas été aidé par Morioka qui traînait sans cesse dans les pattes de ses deux équipiers de l’entrejeu.

Le milieu de terrain d’Anderlecht doit toujours avoir un patron (Kums et/ou Trebel) et un artiste capable de faire la différence (Bakkali quand il est bien ou le numéro 10 qui arrivera en janvier).

5 IL FAUT ÊTRE PLUS PRÉCIS

Les Mauves ont cadré deux fois en sept essais. Ils ont seulement réussi 74 % de leurs passes dont seules 16 sont considérées comme des passes clés. C’est beaucoup trop faible pour une équipe qui se veut plus tranchante.

Depuis plusieurs semaines, les Anderlechtois peinent à trouver le chemin du but et même la passe précise qui amène à une occasion.

6 IL FAUDRA GÉRER LE GROUPE

Savoir aligner une équipe presque entièrement composée de gars destinés à la cave, cela prouve la largesse d’un noyau qui va être renforcé à hauteur de trois voire quatre joueurs. Cela fait beaucoup avec les jeunes qui poussent et à qui le coach compte offrir une vraie chance.

La gestion du noyau sera un casse-tête pour Vanhaezebrouck. Anderlecht ne joue plus que sur un seul tableau mais devra avoir un nombre suffisant de joueurs pour ne pas se retrouver pris de court comme en fin de saison passée.