"Que le football soit plus juste !"
- Publié le 07-05-2018 à 16h34
Voilà comment Gianni Infantino justifie l’utilisation du VAR à la Coupe du Monde La Fifa a tranché, suivant la volonté présidentielle. Après la goal-line technology au Brésil, la Coupe du Monde en Russie sera la première de l’ère vidéo. "On ne peut pas continuer ainsi : l’arbitre ne peut pas être le seul à ne pas voir dans la seconde qui suit s’il y a une erreur ou pas alors que le monde entier la voit. L’arbitrage vidéo va aider les arbitres. Le football est un jeu et nous avons la responsabilité qu’il soit le plus juste et transparent possible. Avec le VAR, on passe d’une erreur grave toutes les trois rencontres, à une erreur grave tous les 19 matches", a lancé Gianni Infantino lors du congrès de la Conmebol le 12 avril.
Ce choix a fait grincer des dents, notamment celles du président de l’Uefa. "J’ai quelques craintes pour le Mondial", a souligné Aleksander Ceferin. "Nous allons avoir des arbitres qui n’ont jamais utilisé le VAR."
Pour limiter la marge d’erreur, les 36 arbitres principaux et 63 assistants vont se voir dispenser des séances de formation à Coverciano, en Italie, sous le patronage de Pierluigi Collina. "Il faut rappeler l’objectif très clairement et le succès du VAR dépendra aussi de comment cet objectif est compris : il s’agit d’éviter les erreurs majeures, claires et manifestes. Il ne s’agit pas de réarbitrer le match avec de la technologie. L’objectif n’a jamais été de vérifier chaque incident mineur", a rappelé l’ancien meilleur arbitre de la planète.
Le dispositif se veut musclé. Un arbitre vidéo principal communiquera depuis le centre de Moscou directement avec l’arbitre central en lui suggérant d’aller vérifier les images au bord du terrain, avec trois assistants et quatre techniciens.
Pour pallier le déficit de communication souvent reproché au VAR, les ralentis seront projetés sur les écrans géants du stade, avec une subtilité : les spectateurs ne verront les images qu’une fois la décision prise par l’arbitre, histoire de ne pas l’influencer.