Pourquoi Penneteau reste le n°1 à Charleroi

La phrase est signée Felice Mazzù à la veille de Bruges-Charleroi, mercredi. Et elle ne laisse pas place au doute. Dans l’esprit du coach zébré, le gardien numéro 1 est Nicolas Penneteau.

Pourquoi n’a-t-il pas joué au stade Jan Breydel, jeudi, alors ? Car il n’avait que trois jours d’entraînement à 100 % dans les jambes, depuis sa blessure au dos (lumbago) contractée lors de l’échauffement de Standard-Charleroi, en ouverture de PO1, le 31 mars dernier. Ce dimanche, le portier corse aura une semaine complète derrière lui et devrait, selon toute vraisemblance, retrouver sa place ce dimanche. Et pas seulement parce que Parfait Mandanda, qui a assuré l’intermède sans démériter, en a pris six dans la besace jeudi soir.

1 C’EST UN LEADER. À 37 ans, Nicolas Penneteau est le joueur le plus expérimenté du vestiaire carolo. Ses 400 matches de Ligue 1 et ses deux dernières saisons à Charleroi lui ont conféré un statut de cadre du vestiaire. Capable de taper du poing sur la table quand cela ne va pas, le gardien corse est un des leaders du groupe carolo. Qui en ce moment a bien besoin de fortes personnalités pour relever la tête.

2 C’EST UN COACH SUR LE TERRAIN. À la question : quel est le joueur le plus fort de Charleroi tactiquement ? La réponse est sans doute Nicolas Penneteau. Le portier zébré n’a jamais caché sa passion pour l’aspect tactique du football et lorsqu’il se présente en conférence de presse aux côtés de Felice Mazzù, il a presque des allures d’adjoint. Sur le terrain, c’est la même chose. Le dernier rempart carolo est un relais du T1 du Sporting et guide énormément ses équipiers, dans leur positionnement et dans leur remplacement. Car d’où il est, il a une vision périphérique sur le jeu.

3 IL EST RASSURANT. Qu’on ne s’y trompe pas : Parfait Mandanda est un excellent gardien. Il l’a prouvé à plusieurs reprises ces dernières semaines lorsqu’il a remplacé Penneteau, blessé. Mais un chiffre est symptomatique : avec le Congolais dans les cages, Charleroi n’a jamais gagné cette saison en championnat. Le Corse, lui, dégage une assurance que Mandanda n’a pas, au sol comme dans les airs. Et qui a évidemment son importance.