Piqué et Ramos n’ont jamais paru si friables

Par Jonathan LangeLa fébrilité défensive des Espagnols est surprenante. Et inhabituelle. Le duo Piqué - Ramos n’a jamais paru si friable et semble moins costaud qu’auparavant. Piqué a perdu en mobilité, il a du mal à se retourner, De Gea n’a pas encore rassuré alors qu’il fait parti des meilleurs à son poste. En plus, les profils de Carvajal et Alba, portés vers l’attaque, laissent des espaces. Cela devrait passer contre la Russie qui n’a pas des ailiers capables de s’engouffrer dans leur dos. Autre interrogation : Iniesta. Il reste capable de déséquilibrer une défense sur une action. Plus pendant 90 minutes. Un débat est né sur son utilisation. Mais là encore, ce n’est que la Russie. Et l’Espagne, avec un Isco qui prend de plus en plus d’ampleur ou un Diego Costa qui offre une autre possibilité en cas de jeu de possession stérile, a suffisamment d’arguments. La Roja peut manquer d’équilibre depuis que Koke n’est plus titulaire : Thiago, un joueur extraordinaire, l’a remplacé, mais l’entrejeu est du coup composé de beaucoup de joueurs au même profil. La Russie m’a quand même surpris. Elle est relativement solide malgré sa défaite contre l’Uruguay. Elle est dépendante de Golovin qui apporte des idées dans le jeu, que ce soit dans la dernière passe, sur phase arrêtée avec une bonne frappe ou pour sa qualité de centre intéressante avec Dzyuba en pointe. Ce qui est une force devient aussi une faiblesse avec parfois un abus de longs ballons vers lui, encore plus face à Ramos et Piqué. Et la Russie devra parvenir à s’installer dans la surface espagnole sur certaines séquences pour l’exploiter.

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