Personne n’a égalé le Hazard du Brésil
- Publié le 13-07-2018 à 18h30
Le numéro dix a une chance de gagner le Ballon d’or malgré son élimination L’élimination face à la France a peut-être porté un coup fatal à sa candidature, mais Eden Hazard reste un candidat sérieux au titre de meilleur joueur du tournoi. Il est le principal responsable de la qualité du jeu belge, régulièrement louée pendant cette Coupe du Monde. Il se savait attendu et a pleinement répondu aux attentes, au point d’attirer l’attention de Barcelone et du Real Madrid. En un mois, il a fait étalage de qualités qui ont suffi à démontrer qu’il n’avait rien à envier aux plus grandes stars mondiales : dribbles chaloupés, buts décisifs et capacité à augmenter son niveau au moment des grands rendez-vous.
Il a essentiellement marqué des points face au Brésil, en réussissant ses dix dribbles. Un petit peu à l’image de Zinédine Zidane lors de la Coupe du Monde 2006, qui avait écœuré la Seleçao pendant nonante minutes, au point d’avoir déjà pratiquement conquis le Ballon d’Or du tournoi au bout de cette seule rencontre. Et il ne serait pas idiot de penser que le Brainois réussisse le même coup, car ses coups de rein incessants avaient fait le tour du globe.
Ses concurrents sont connus : Kylian Mbappé et Luka Modric. Le premier a montré un niveau de jeu époustouflant lors de la demi-finale, rendant complètement fou Jan Vertonghen, mais son attitude en fin de rencontre ne lui a pas fait une bonne publicité. Il est normal de vouloir perdre du temps en fin de match, mais il aurait pu choisir une autre manière que celle-là. Le second tient une part importante dans la réussite de la Croatie mais il aurait pu aussi conduire sa nation vers l’élimination, en ratant un penalty dans les dernières minutes de la prolongation face au Danemark. Et ses grands matches, il les a réalisés face à des nations moins réputées, que ce soit l’Argentine, la Russie ou l’Angleterre. Pas le Brésil.
Ne pas disputer la finale semble être le seul argument contre lequel il ne peut lutter. Mais, il y a huit ans, Diego Forlan avait remporté ce trophée alors que l’Uruguay avait été éliminé en… demi-finale. Et il faut remonter à l’édition 1994 pour voir le Ballon d’or appartenir au vainqueur du tournoi (Romario avec le Brésil). Depuis, Ronaldo, Oliver Kahn, Zinédine Zidane, Diego Forlan et Lionel Messi s’étaient contentés, au mieux, de la deuxième place.