"Pas encore un vrai groupe"
- Publié le 13-06-2018 à 20h11
- Mis à jour le 13-06-2018 à 20h10
La capacité de Martinez à fédérer le collectif sera un facteur clé en Russie Comment gagne-t-on une Coupe du Monde ? La question est évidemment très vague. Mais une partie de la réponse se trouve dans la capacité du sélectionneur à créer un vrai collectif.
"Regardez comment le Portugal a gagné l’Euro , souligne Alex Teklak. Grâce à son groupe. En créer un, c’est la chose la plus difficile dans une équipe nationale. Et c’est bien plus important que la tactique."
"Pour l’instant, je n’ai pas le sentiment que ce soit tout à fait le cas, estime Thomas Chatelle. Évidemment, Roberto Martinez n’a pas eu les joueurs avec lui durant toute la saison comme un entraîneur de club peut le faire, mais je n’ai pas l’impression qu’il ait réussi à fédérer un groupe capable de remporter le Mondial."
"En fait, c’est très culturel, reprend Teklak. Des nations sont programmées culturellement pour gagner. Elles ont cela en elles. Certains pays ont des prédispositions car les mentalités sont différentes. Regardez l’Italie de Conte il y a deux ans. En Belgique, on n’a pas ça. Et je sens même une certaine lutte d’ego."
"Je suis d’accord à 100 %, acquiese Felice Mazzù. On peut prendre l’exemple de Hazard et De Bruyne. Ce sont les deux grosses vedettes belges. Ce sont eux qui vont faire la différence, marquer un but décisif, donner une passe tranchante... S’ils ne tirent pas dans la même direction, il n’y aura jamais de groupe. Mais il faut reconnaître que Martinez tente de les mettre dans les meilleures conditions."
"On pourrait caricaturer en disant qu’il les a mis le plus loin possible l’un de l’autre, sourit Chatelle. Il faut aussi souligner que Guardiola a fait gagner beaucoup de temps à Martinez avec De Bruyne, note Teklak. Son idée a été reprise par Martinez."
Dont la mission est de créer un véritable collectif autour de ses deux stars. Et le fait d’avoir écarté un joueur comme Nainggolan peut y contribuer. "Mertens l’a d’ailleurs dit ouvertement : ‘le sélectionneur a eu les couilles de se passer de Radja’, indique Mazzù. Si un joueur le dit, c’est qu’ils en parlent entre eux. Cela veut dire que le groupe est placé devant ses responsabilités. Et cela va forcément avoir une influence en Russie."