"Pas de la figuration en D2"
- Publié le 29-04-2018 à 21h35
Raal 2 0 Léo Un an après sa création, la Raal made in Salvatore Curaba est championne en D3 Quelques semaines après le titre du RWDM en D2 amateurs, c’est un autre club historique de notre football qui peut laisser exploser sa joie. Depuis 1994, La Louvière attendait un nouveau titre en championnat. Et depuis 2003 et la victoire en Coupe de Belgique, le palmarès tardait à s’étoffer.
Certes, la nouvelle Raal n’est que championne de D3 amateurs mais elle a permis à la région de revivre des scènes dignes des plus belles années.
Pour en arriver-là, il a fallu un homme : Salvatore Curaba. Businessman, la cinquantaine passée, le Louviérois a réussi sa reconversion après sa carrière sportive l’ayant mené notamment au Sporting de Charleroi.
Voyant le club, désormais rival, La Louvière-Centre peiner à faire revivre l’engouement dans ce stade louviérois que lui même avait connu en tant que joueur, celui qui fut élu meilleur homme d’affaires de l’année plusieurs fois a décidé de relancer sa Raal.
Mais le projet Curaba ne se voulait pas que sportif, il était innovant. Loin de vivre grâce à un seul mécène, la nouvelle Raal se base sur des centaines d’actionnaires représentant tous les milieux. Et au final, le terrain a suivi l’organisation sans faille en coulisses.
"Au départ, je voulais qu’on fasse les choses correctement et de recruter les gens biens", se souvient le Louviérois. "Quand on a tous les bons ingrédients, ça peut faire une bonne recette. Et si ça marche, tant mieux. Il faut toutefois continuer à rester dans l’éthique, la bonne organisation, les valeurs humaines et le respect. Pour moi, c’est le plus important."
Lui qui se plaignait il y a quelques mois de ne pas remplir le Tivoli, il a été gâté dimanche avec une enceinte louviéroise jamais autant garnie cette saison par des supporters très décriés par certains et attendus avec admiration par d’autres. "J’espère que tous ces supporters reviendront. C’est bien simple : sans supporter, le club n’a pas d’avenir. Ça permet des entrées, ça incite les sponsors à venir. Si un jour, on veut retrouver le monde professionnel, on a besoin des supporters."
Après avoir ressuscité ces quatre lettres et d’avoir atteint un premier objectif, Salvatore Curaba est prêt à poursuivre son rêve fou. "On ne fera pas de la figuration en D2. L’équipe est bonne et elle sera renforcée par quelques joueurs. La différence entre la D2 et la D3 n’est pas énorme. On doit pouvoir jouer les trois premières places pour l’offrir à nos supporters."
Nathalie Dumont