"Offensivement, on n’a rien à envier au Brésil"
- Publié le 14-06-2018 à 21h18
- Mis à jour le 14-06-2018 à 21h17
Les Diables ne font plus de complexe d’infériorité, comme le montre Axel Witsel Axel Witsel est de retour chez lui. La phrase est à peine exagérée pour le médian, qui a, tout de même, passé quatre années et demie au Zénit Saint-Pétersbourg et qui a gardé une notion élémentaire de la langue locale. "Mes équipiers m’ont posé plusieurs questions sur Moscou, mais bon je n’ai jamais habité ici" , souriait-il. "Je leur ai quand même un petit peu parlé du pays et je leur ai appris plusieurs mots. Je dirais que c’est Thomas (Vermaelen) qui se débrouille le mieux. Il a plutôt un bon accent."
Mais le médian liégeois n’est pas rentré en Russie pour jouer au guide touristique. En quelques phrases, il a trahi l’ambition qui anime l’ensemble du groupe. "Nous venons de disputer deux quarts de finale et, pour moi, s’arrêter au même stade de la compétition cette année serait une contre-performance. La dernière élimination contre le pays de Galles nous a fait mal, alors que face à l’Argentine, nous manquions encore un petit peu d’expérience, même si ce n’était pas le meilleur Lionel Messi ce jour-là."
Clairement, les joueurs visent au minimum les demi-finales. À partir de là, tous les rêves seraient permis, d’autant que la confiance du groupe atteindrait son paroxysme. "Ma finale de rêve, ce serait contre la France", avouait Axel Witsel, pour rappeler les origines martiniquaises de son papa, Thierry. Les Diables n’auraient donc pas peur d’affronter le Brésil ou l’Allemagne en quarts de finale pour ce qui serait le vrai test de cette génération, désormais mieux armée humainement et qualitativement. "Et puis, nous avons également davantage confiance en nous et en nos qualités."
Au fil du temps, la Belgique est parvenue à développer sa propre identité de jeu. Différente de celles du Brésil (technique), de l’Allemagne (collective) ou de l’Espagne (philosophie de jeu). "La nôtre, c’est notre puissance offensive. Le danger peut venir de notre attaquant de pointe, de la droite, de la gauche. De partout, donc. Je pense même que sur le plan offensif, nous n’avons strictement rien à envier aux Brésiliens, Allemands et Espagnols. Ces équipes sont les favorites à la victoire finale mais nous avons bien l’intention d’aller les titiller durant cette Coupe du Monde. Nous sommes sereins et ce sera très important sur la durée", disait-il. "Nous avons également la capacité de jouer en contre avec nos attaquants rapides, comme Dries, Kevin ou Eden, mais aussi d’avoir la possession de balle si les circonstances le demandent."
Ces qualités, il faudra les montrer sur le terrain, comme ce fut le cas contre l’Égypte et le Costa Rica.
Michaël Franken