Ochoa donne déjà rendez-vous au Brésil
- Publié le 27-06-2018 à 22h13
- Mis à jour le 27-06-2018 à 22h12
Brésiliens et Mexicains se retrouveront lundi, quatre ans après l’énorme match du gardien du Standard au Mondial 2014 Après la frayeur argentine 24 heures plus tôt et l’humiliation allemande le jour même, les Brésiliens étaient prévenus au moment de rencontrer la Serbie : les gros sont plus que jamais en danger dans ce Mondial russe.
Premiers avec quatre unités avant le début de cette rencontre, les coéquipiers de Neymar pouvaient préserver cette place de leader comme tout perdre en terminant 3e. Cela commençait plutôt mal avec… la perte de Marcelo, auteur d’une saison fantastique au Real Madrid, après seulement dix petites minutes. Déjà privés de Dani Alvès avant le Mondial, ce qui provoquait un déséquilibre certain dans le onze brésilien, les Auriverdes perdaient leur autre latéral d’expérience, assurément un coup dur.
Mais les hommes de Tite ne s’en laissaient pas compter. Focalisés sur leur tâche, les Brésiliens ont été solides et surtout sobres, à l’image de leur leader, Neymar. Après être passée à côté de son match contre la Suisse et avoir été décriée pour son comportement face au Costa Rica (notamment pour une grossière simulation) malgré son premier but, la star du PSG n’a pas voulu tirer la couverture à lui et a préféré se mettre au service du collectif.
Attendu au tournant pour son comportement, Neymar aura été irréprochable et efficace dans ses enchaînements, surtout avec celui qui est assurément le meilleur Brésilien de ce premier tour : Coutinho.
Après un but venu d’ailleurs contre la Suisse et une bonne prestation lors du dernier match face au Costa Rica, le joueur de Barcelone a adressé un bijou de passe pour Paulinho sur l’ouverture du score.
Paulinho, lui, rendait ainsi la pareille à son sélectionneur, Tite, celui-là même qui l’a sorti des oubliettes en 2016 après deux ans d’absence suite au traumatisme de 2014. Déjà dirigé par Tite aux Corinthians, Paulinho revit sous ses ordres en sélection. Le but de mercredi soir était déjà son 8e depuis l’arrivée de Tite à la tête de l’équipe et il s’agissait certainement du plus important.
Mladen Krstajic, lui, avait pourtant misé sur une formule résolument offensive en remaniant son onze de base. Mais le jeune coach serbe a également modifié sa défense préférant la jeunesse de Veljkovic (3e sélection) et de Milenkovic (5e sélection) au détriment de l’expérience d’Ivanovic. Mal lui en a pris puisque c’est son jeune axe défensif qui partait à la faute sur l’ouverture du score. En seconde période, Thiago Silva venait ponctuer un succès, au final, on ne peut plus logique des Brésiliens.
Sans véritablement briller, le Brésil a su passer l’écueil de cette phase de groupes là où l’Allemagne, qui l’avait humilié sur ses terres quatre ans auparavant, a trépassé. Neymar et les siens s’en iront donc défier le Mexique, lundi (16 h) à Samara.
Les Auriverdes retrouveront ainsi une vieille connaissance qui avait donné des cheveux blancs à Neymar : Guillermo Ochoa. Il y a quatre ans, pour le second match de son Mondial, le Brésil avait trébuché sur un dernier rempart héroïque. L’actuel portier du Standard avait écœuré les Brésiliens, sortant pas moins de six arrêts somptueux.
Sa performance n’était évidemment pas passée inaperçue sur la twittosphère où l’on pouvait trouver de nombreux détournements de ses arrêts parmi lesquels une comparaison avec Vishnu et Matrix.
Toujours présent lors des grands rendez-vous en Coupe du Monde, Guillermo Ochoa, qui a tout de même pris trois buts mercredi face à la Suède, a déjà précipité la chute des champions du monde en titre lors du premier match face à l’Allemagne (1-0) en sortant plusieurs tentatives allemandes.
L’histoire repassera-t-elle les plats lundi ?
Ce qui est certain, c’est que le Brésil se présentera face aux Mexicains avec le capital confiance gonflé à bloc. Les Brésiliens s’empresseront également de s’enquérir de l’état de santé de Marcelo dont les grimaces laissaient présager une fin de Mondial prématurée.
Enfin, la bonne nouvelle pour les Diables Rouges, c’est qu’ils ne pourront rencontrer le Brésil qu’en finale s’ils... terminent deuxièmes de leur groupe ce jeudi soir.
K. S.