"Notre ambition reste intacte"
- Publié le 14-06-2018 à 21h01
Le capitaine de la Roja, Sergio Ramos, veut regarder vers l’avenir : "tournons la page, ce sera mieux pour tout le monde" Une prise de judo, qu’elle soit volontaire ou pas, sur Mohamed Salah et un coup sur le crâne de Loris Karius en finale de Ligue des Champions ont suffi pour faire, depuis quelques semaines, de Sergio Ramos l’un des footballeurs les plus détestés de la planète.
Et ces derniers jours, le défenseur du Real Madrid était une nouvelle fois au cœur de la tempête médiatique : il aurait eu une explication musclée avec Luis Rubiales, le président de la fédération espagnole, au sujet du licenciement de Lopetegui, qui sera son futur coach à Madrid. Gérard Piqué serait même intervenu pour séparer les deux hommes. "C’est n’importe quoi ! Le monde entier va se moquer de nous", aurait dit Ramos, selon les médias espagnols.
Mais jeudi, lors de la conférence de presse précédant Espagne-Portugal, aucune trace de cet événement dans les propos du capitaine de la Roja, dont une grande détermination pouvait se lire dans le regard. Et qui a livré son sentiment sur le psychodrame des derniers jours.
"Le départ de Julen a été un moment difficile", a admis Sergio Ramos. "Mais ce n’est pas une décision qui appartient aux joueurs. Nous sentons qu’il fait tout de même partie de cette aventure. Il était très important. Mais l’Espagne doit être au-dessus de tout individu et il faut tourner la page."
Et se concentrer sur le tournoi à venir. "Nous sommes là pour le côté sportif et on parle sur le terrain. Notre ambition est toujours intacte. Nous espérons être à la hauteur et ce qui s’est passé ne doit pas servir d’excuse. Bien sûr, ce ne sont pas des moments agréables mais plus tôt nous changeons de sujet, mieux ce sera pour tout le monde."
Désormais , la Coupe du Monde de la Roja s’écrira avec Fernando Hierro sur le banc. "Nous avons tous de l’admiration pour lui. Nous le connaissons bien. Nous allons changer peu de chose. Cette équipe joue très bien au football depuis longtemps. Il n’y a pas de fissure dans le vestiaire. Ce qui s’est passé va nous servir pour être encore plus unis."
On peut compter sur lui pour joindre les actes à la parole. Car dans l’adversité, Sergio Ramos a maintes fois prouvé qu’il était l’un des plus forts. À défaut d’être, parfois, l’un des plus exemplaires…
M. J.