Nombre d'abonnés dans les stades: derrière les grands, le vide (INFOGRAPHIE)
Alors que Malines frappe fort avec déjà 10.000 (!) fidèles en D1B, Bruges et le Standard sont les champions de Pro League en nombre d’abonnés. Pour les autres clubs francophones, les ventes sont compliquées…
- Publié le 03-08-2018 à 06h53
Alors que Malines frappe fort avec déjà 10.000 (!) fidèles en D1B, Bruges et le Standard sont les champions de Pro League en nombre d’abonnés. Pour les autres clubs francophones, les ventes sont compliquées…
Club Bruges "Limités à cause du stade" "Nous avons enregistré jusqu’ici 23.940 abonnements, un nombre presque identique à celui de l’an dernier", explique l’attaché de presse Johan Koekelbergh. "Ce nombre n’est pas définitif : la clôture des abonnements n’interviendra que le 24 de ce mois. On dépassera donc ce total. De beaucoup ? Sûrement pas : la capacité de notre stade ne le permet pas. Le stade Breydel peut accueillir 28.500 spectateurs. Si vous défalquez les 1.500 places obligatoirement allouées aux visiteurs, celles qui sont affectées aux tickets libres et celles qui seront réservées pour les VIP lors des rencontres de la Champions League, vous arrivez à un total de 3.000 places qui ne peuvent être vendues ni sous forme d’abonnements, ni sous forme de tickets libres. Dans la configuration actuelle du stade, le chiffre des abonnements ne pourra pas dépasser 25.000."
Mouscron 1.945 abonnements seulement…
La déception est de mise à l’Excel. Actuellement, le club n’a vendu que 1.945 abonnements, soit 324 de moins que l’an dernier. "Cette situation est complexe car nous augmentons nos chiffres commerciaux ainsi que celui des services aux partenaires", explique Gautier Facon, responsable marketing du REM. "Mais, au niveau de la vente des abonnements, cela coince." Pourtant, l’Excel est un des clubs les moins chers. "Notre tarification est attractive. Mais je constate que la baisse n’est pas propre à Mouscron et qu’il s’agit d’une tendance générale." Gautier Facon tente de trouver une explication. Il y en a une liée aux… Diables Rouges. "Peut-être que des familles ont mis plus de budget dans la campagne de la Coupe du Monde et que, dès lors, elles ont un peu moins d’argent. Notre campagne de publicité a aussi été noyée par l’actualité des Diables." L’explication vaut ce qu’elle vaut, mais on pencherait plutôt pour le deuxième argument avancé par Gautier Facon. "Sur le plan sportif, Il y a quatre saisons que nous jouons le maintien. Nous n’avons pas non plus de grands joueurs…" Pourtant, la saison dernière, il y avait eu un sursaut au niveau des supporters. Mais l’Excel surfait alors sur une vague positive avec le maintien lors de la dernière journée et un groupe emmené par un Mircea Rednic charismatique. Cette saison, l’Excel est retombé dans ses travers en optant pour des joueurs inconnus venus de l’Est. "Je suis certain que la courbe va prochainement s’inverser", soutient Gautier Facon.
Anderlecht Le public a bien réagi au changement
Le changement de président aurait pu en effrayer certains mais ça n’a pas été le cas. "Nous avons presque écoulé tous les abonnements", explique David Steegen, directeur de la communication. "Les abonnements classiques n’ont pas trop changé de prix et les supporters sont venus en nombre. Il doit rester une poignée de places. Pour les business, il y en a un peu plus."
Certains abonnés ont changé de place, de l’espace supplémentaire a été dégagé pour les VIP, ce qui a provoqué du changement. "Les gens délogés ont, dans l’ensemble, été compréhensifs. La perte de place a été compensée par le fait que 1.000 supporters supplémentaires pourront aller dans le kop. Il est d’ailleurs presque plein."
Plus ou moins 18.500 sièges seront alloués à l’année (pour en laisser 1.500 en vente libre) et Anderlecht a presque atteint ce quota. Certaines offres, comme celle mise en place pour les PME, ont pris un peu plus de temps à décoller mais fonctionnent bien. "Certains ont hésité car les prix ont augmenté mais les services aussi. Tout le stade a été modifié pour accueillir davantage d’échanges entre entrepreneurs."
Les supporters auront également droit à quelques nouveautés, comme un fan village "qui s’étendra encore davantage en fin d’année. À partir de septembre le bus passera près du stade pour que les fans puissent encourager les joueurs avant le match."
Charleroi 5.700 abonnements, une déception
Avec actuellement 5.700 abonnés, le Sporting Charleroi affiche plus ou moins les mêmes chiffres que la saison dernière et espère, comme il y a 12 mois, atteindre la barre des 7.000 fidèles d’ici le mois de septembre. "On ne peut pas cacher que nous sommes un peu déçus, explique Walter Chardon, directeur commercial du club hennuyer. Nous n’avons pas augmenté nos prix et nous avons même diminué ceux des abonnements dans une partie de notre T3 (NdlR : 170 euros pour un adulte) dans la continuité du kop (T4). Avec notre présence dans les playoffs 1 trois fois sur les quatre dernières années, on espérait vraiment attirer plus de monde. Surtout qu’on retrouve une bonne ambiance dans notre stade même quand il n’est pas rempli. Nous avons déjà fait des actions pour nos supporters dans le passé et nous continuerons à le faire dans le futur avec, par exemple, un concours où un abonné pourra remporter une Smart."
Eupen "Nous sommes optimistes"
Lors de la première saison en Pro League, les Pandas comptaient 1.200 abonnés. L’an dernier, le chiffre est passé à 1.312. "Nous sommes légèrement en dessous du chiffre de l’an dernier. Néanmoins, nous nous attendons à l’atteindre parce que beaucoup de personnes sont en vacances et que les abonnements sont encore en vente malgré l’entame de la saison." Car l’offre est alléchante. "L’abonnement permet une économie de 57 % par rapport au ticket par match, ce qui signifie jusqu’à neuf rencontres gratuites pour l’abonné. Nous sommes optimistes afin de dépasser le total de l’an dernier."
Standard "On sent clairement un engouement"
À l’heure actuelle, le Standard est en avance sur ses temps de passage comparé à la saison dernière. À pareille époque, le club comptait 21.000 abonnés contre 23.200 aujourd’hui. "On est évidemment très heureux", commente Alexandre Grosjean, directeur général du Standard. "On sent clairement qu’il y a un engouement suscité par le retour de Michel Preud’homme mais aussi par les bons résultats enregistrés la saison dernière avec la victoire en Coupe et le parcours en PO1. Nos supporters sont fidèles comme ils l’ont toujours été, même dans les mauvais moments rencontrés ces dernières saisons. Que ce soit la saison dernière en PO1, ou vendredi dernier contre Gand, les supporters assistent à du beau spectacle." Autre fait notable à Sclessin, les prix. "Ils sont inchangés par rapport à la saison dernière. Depuis que Bruno Venanzi a repris le club, nous devons être un des clubs les plus bon marché à ce niveau-là. Précisons aussi que toutes les loges sont louées et le Club Affaires ne cesse de croître. Il faut dire que, une semaine sur deux, l’activité la plus importante de toute la Walonnie se trouve à Sclessin." Aujourd’hui à 23.200, le nombre d’abonnés pourrait encore augmenter. "La campagne d’abonnements s’achèvera le jour du match contre le Cercle de Bruges, soit le 11 août", conclut Alexandre Grosjean.
Union Saint-Gilloise: "Impossible de prédire"
À l’Union, on préfère attendre la clôture de la campagne d’abonnements mardi prochain pour communiquer, voire commenter, les chiffres définitifs. "Mais ceux qui ont été diffusés dans la presse flamande sont fantaisistes et en dessous de la vérité." Le retour au stade Marien, surtout, et dans une moindre mesure la curiosité vis-à-vis d’un staff et d’un noyau fortement chamboulés devraient attirer davantage de supporters. "Mais nos sympathisants ne choisissent pas forcément l’option de s’abonner, préférant choisir leurs matches et surtout ceux du dimanche. Mais avec la création de cette D1B, il est impossible de prédire combien de fois on jouera le dimanche", précise encore à ce sujet Olivier Dumonchaux, le correspondant qualifié du matricule 10.
Il y a 600 abonnés à l’AFC Tubize
L’an dernier, l’AFC Tubize avait à peine atteint la barre des 1.000 abonnés. Une tendance qui ne devrait pas partir à la hausse puisque le club n’a vendu que 600 abonnements alors que la D1B reprend ses droits ce week-end. "Nous avions vendu 700 abonnements l’année dernière à la même époque mais, cette année, nous avons débuté la vente une semaine plus tard. Nous sommes tombés pendant les vacances. Du coup, je suppose qu’on devrait y voir plus clair lors de notre deuxième match à domicile", précise Florian Van Der Beck, responsable communication.