Difficile digestion pour les champions du monde
- Publié le 16-11-2018 à 07h27
- Mis à jour le 16-11-2018 à 13h59
Plusieurs Français sont dans le dur depuis le sacre mondial. L’heure n’est plus à la célébration mais à la conquête. Celle de la première place du groupe 1 de la Ligue des nations que l’équipe de France sécurisera si elle ne perd pas ce vendredi soir aux Pays-Bas.
Dix-sept des 23 champions du monde sont dans le groupe de Didier Deschamps. Aucun n’est pour l’instant écarté par choix puisque Paul Pogba, Samuel Umtiti, Benjamin Mendy, Lucas Hernandez, Corentin Tolisso et Thomas Lemar sont blessés.
Mais, parmi les présents, certains ont du mal à digérer ce sacre. Surtout en défense. Les difficultés en club de Presnel Kimpembe ont trouvé un prolongement lors des deux derniers matchs des Bleus où le défenseur, en l’absence d’Umtiti, a manqué une opportunité de s’affirmer en étant impliqué sur les trois buts concédés contre l’Islande et l’Allemagne.
"Sa valeur est nettement supérieure à ce qu’il a fait lors du dernier rassemblement. Il a une marge de progression importante et cela passera par des moments difficiles", l’a défendu Didier Deschamps qui devrait le titulariser ce vendredi. Comme Benjamin Pavard.
La révélation de l’épopée russe continue d’être le premier choix dans le couloir droit des Bleus un peu par défaut puisque Djibril Sidibé, quand il n’est pas blessé, est en perdition à Monaco. Mais il souffre d’un manque de repères, lui qui évolue comme défenseur axial gauche à Stuttgart dernier en Bundesliga.
"Pavard n’était pas le meilleur latéral droit de la Coupe du monde et ce n’est pas le plus mauvais aujourd’hui", justifiait le sélectionneur au moment de dévoiler son groupe. "C’est déjà arrivé que des joueurs soient moins bien dans leur club, je ne vais pas changer mon opinion sur eux. Après, si cela perdure, à moi de juger du niveau des joueurs, mais cela dépend aussi de la concurrence."
Très faible dans le couloir droit, elle se veut plus dense dans l’axe, ce qui menace à court terme Adil Rami qui doit se méfier de l’émergence d’une nouvelle vague incarnée par Abdou Diallo (Dortmund) ou Dayot Upamecano (Leipzig).
Plus que Florian Thauvin, lui aussi à la recherche de ses sensations, Ousmane Dembélé apparaît le plus menacé.
Si son talent n’est pas mis en doute, son professionnalisme et ses écarts avec la ponctualité agacent à Barcelone où, après un début de saison canon (cinq buts en six matchs), il a perdu sa place de titulaire.
"Il est un peu coutumier du fait par rapport à certains retards", n’a pas caché Deschamps en conférence de presse. "Il va certainement dire qu’il n’est pas le seul. Il doit être un peu plus attentif. C’est un joueur qui a connu beaucoup de choses malgré sa jeunesse. Je ne désespère pas qu’il prenne conscience qu’il doit améliorer ces aspects-là."