Célébration des joueurs suisses: fin de la polémique
Shaqiri, Xhaka et Lichsteinser ont été contraints de s’excuser pour leur célébration.
- Publié le 08-09-2018 à 12h44
- Mis à jour le 08-09-2018 à 14h31
Shaqiri, Xhaka et Lichsteinser ont été contraints de s’excuser pour leur célébration.
C’est une affaire qui a la peau aussi dure que le seum en Suisse. Celle de la célébration de but orchestrée par Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri et Stefan Lichtsteiner après les buts inscrits par les deux premiers, dont les racines se situent au Kosovo, face à la Serbie lors du dernier Mondial.
Un aigle bicéphale, symbole de ce petit état enclavé dans les Balkans, mimé à la manière d’un Axel Witsel et qui a déclenché l’ire des partis de droite (et plus extrême encore). Ceux-ci ont reproché aux joueurs de n’être pas assez dévoués à la Nati. En tout cas en ce qui concerne Shaqiri, qui est né au Kosovo et a dû le fuir dans les années 1990, et Xhaka, né à Bâle, mais dont la famille en est originaire.
En marge de la première rencontre de la Suisse en Nations League (contre l’Islande), les trois joueurs coupables de ce geste ont dû faire amende honorable. "Je ne le referai plus", a indiqué Xhaka. Mais celui-ci a ajouté qu’il avait été touché par les critiques vis-à-vis de son soi-disant manque d’implication avec le maillot national. "Je ne possède qu’un passeport, celui de la Suisse et je porte fièrement ses couleurs depuis l’âge de 17 ans", a ajouté le milieu de terrain d’Arsenal. "Mon attachement ne peut se discuter."
Shaqiri s’est montré tout aussi blessé par ces critiques. "Prétendre que notre équipe ne représente pas la Suisse est une aberration", a-t-il déclaré. "J’ai marqué un but à la 90e minute lors d’un match capital contre un adversaire de valeur et j’ai été rattrapé par l’émotion."
Même explication du côté de Xhaka, qui reconnaît que ce match était "particulier" à ses yeux en vertu de ses origines. "Mais j’ai été étonné que ce geste prime sur le résultat…"
Le portier Yann Sommet a pris fait et cause pour ses deux équipiers et a espéré "que la question de l’identification ne reviendrait plus jamais sur la table".