Montoya : "La triple couronne n’est pas une priorité"
- Publié le 14-06-2018 à 19h52
- Mis à jour le 14-06-2018 à 19h51
L’ex-trublion des Grands Prix devra espérer une hécatombe des LMP1 pour l’emporter… S’il a quitté la Formule 1 sans fleurs ni trompettes il y a 12 ans, Juan Pablo Montoya dispose toujours d’une solide cote de popularité. Le Colombien n’a pas chômé depuis son départ de chez McLaren avec plusieurs saisons mitigées en Nascar mais surtout un retour gagnant en IndyCar avec une 2e victoire à Indy 500 décrochée en 2015… 15 ans après son 1er succès !
Avec son succès au Grand Prix de Monaco 2003 et ses deux succès US, le septuple vainqueur en F1 est théoriquement le mieux placé pour coiffer la convoitée triple couronne dimanche après-midi en cas de victoire. Mais à la régulière, la mission paraît impossible vu que la Ligier LMP2 n°32 de "Monty" ne boxe pas dans la même catégorie que la Toyota TS050 Hybrid d’Alonso.
Mais tout est possible au Mans, ce que le gaillard ne manque pas de rappeler, sourire en coin. "Vu que je suis engagé sur une LMP2, je ne fais pas de la triple couronne une priorité cette année", nous a confié Juan Pablo. "Sur le papier, nous n’avons évidemment aucune chance. Mais beaucoup de choses peuvent encore se produire d’ici dimanche après-midi. Alors, en cas d’hécatombe chez les LMP1, pourquoi pas ?"
L’ex-pilote Williams et McLaren est évidemment la grande vedette du LMP2. Mais au niveau de la performance pure, le ramage ne vaut pas le plumage. Avec sa présentation soignée et très professionnelle (merci le patron Zak Brown !), United Autosports a le chic pour engager des stars puisque Paul di Resta et Filipe Albuquerque sont aux côtés du jeune Phil Hanson sur la 1re voiture tandis que Monty épaule le Suisso-Belge Hugo De Sadeleer et Will Owen. Les Ligier JSP217 subissent cependant la loi des Oreca 07 en vitesse pure… pour être beaucoup plus redoutables en course.
"Les choses sérieuses débuteront samedi à 15 heures", rappelle Montoya. "Nous ne pouvons pas cacher que nos performances sont inférieures à celles des Oreca. Je ne me fais pas trop de souci pour la course car nous devrions avoir un meilleur rythme face à nos rivaux. Il est encore beaucoup trop tôt pour faire une croix sur le podium."
Son adversaire pour la triple couronne Fernando Alonso avait récemment confié que les 500 Miles d’Indianapolis étaient la course la plus dangereuse par rapport aux 24H du Mans et au Grand Prix de Monaco. Jenson Button préfère pour sa part passer son tour au sujet d’Indy 500, effrayé d’évoluer sur un ovale à 350 km/h.
Victorieux des deux côtés de l’Atlantique, cet autre néophyte dans la Sarthe est bien placé pour donner son avis. "Dire qu’Indy est plus dangereux que Monaco ou Le Mans sont des balivernes. Chaque épreuve a ses caractéristiques et des risques qui lui sont propres. On ne prend pas les mêmes risques à Indy qu’au Mans…"
Et quand on lui demande pourquoi il a choisi de faire Le Mans, la réponse est limpide. "Tout simplement parce que j’avais envie de faire les 24 Heures. Je suis déjà drillé à l’endurance vu que je fais l’IMSA sur une Acura DPi mais il s’agit d’une voiture difficilement comparable à ma Ligier LMP2."
M. B.