Mondial: Comment Poutine a mis le paquet pour la sécurité
La Russie veut éviter tout acte d’hooliganisme, de terrorisme et de racisme. Moscou a d’ailleurs pris des airs de Bruxelles après les attentats du 23 mars
- Publié le 14-06-2018 à 12h56
- Mis à jour le 14-06-2018 à 12h57
La Russie veut éviter tout acte d’hooliganisme, de terrorisme et de racisme. Moscou a d’ailleurs pris des airs de Bruxelles après les attentats du 23 mars C’est simple : il n’y a pas une rue sans militaires ou policiers. Moscou respire la sécurité au point d’en être presque oppressante. On a parfois l’impression de revivre le Bruxelles post-attentats de 2016. Quand les militaires se promenaient sur tous les quais de métro et dans tous les quartiers de la capitale.
La Russie a fait des efforts considérables afin que le Mondial se passe sans heurts. De nombreuses questions se posent toutefois au moment de lancer les hostilités.
Quid des hooligans?
Un festival de la violence. C’est ce à quoi s’attendent beaucoup de personnes qui suivront la Coupe du Monde. Tous ont encore en tête les images de Marseille où les hooligans russes avaient massacré les Anglais sur le Vieux-Port.
Ils n’ont pas tous été appréhendés après les incidents de l’Euro 2016. Certains seront donc présents dans les stades et en dehors. Ils tenteront de faire parler leurs poings, mais l’organisation est prête à répliquer.
Des simulations ont été mises en place dans les mois précédant le tournoi afin de faire face à toute éventualité. Si le risque 0 n’existe pas, les Russes feront au mieux pour y tendre.
Les supporters russes seront extrêmement contrôlés, tout comme les Anglais (auxquels la police nationale anglaise a conseillé de faire profil bas), les Allemands, les Polonais ou les Croates.
Les fans doivent-ils craindre le terrorisme ?
Selon les autorités locales, 10 milliards d’euros ont été investis dans cette Coupe du Monde. Et une bonne partie a été insufflée pour assurer la sécurité de tous. Elle vise à endiguer les phénomènes d’hooliganisme (lire ci-dessus), à renforcer la sécurité plus générale en ville et dans les stades mais aussi à éviter toute tentative d’attentat terroriste.
La menace de Daech plane sur un pays qui a une importance rare au niveau géopolitique et qui a récemment été touché par plusieurs attentats. Un événement de l’ampleur du Mondial en fait une cible encore plus importante.
Les militaires et les policiers sont ainsi déployés en ville. Les troupes sont aussi nombreuses que leurs rondes sont régulières.
Chaque passage dans un lieu susceptible d’accueillir du monde (nous l’avons vécu dans un parc proche de la place Rouge) est contrôlé. Les passants sont fouillés et leurs sacs vérifiés. Pareil pour rentrer dans les centres commerciaux et à chaque station de métro.
Doit-on s’attendre à des gestes racistes et homophobes ?
Le racisme et l’homophobie sont deux sujets qui font tache lorsqu’on évoque le Mondial. La réputation des Russes les précède. Ces dernières années ont été témoins de nombreux actes racistes dans les stades. Une tendance que les autorités espèrent voir diminuer et contre laquelle elles lutteront au long du Mondial.
La Russie s’est voulue ouverte aux symboles gays mais a tout de même mis en garde ses visiteurs. S’afficher dans certains endroits, particulièrement dans les villes excentrées, n’est pas conseillé.