Messieurs, la Russie vous salue
- Publié le 19-06-2018 à 22h18
La Russie a confirmé sa victoire inaugurale en renvoyant pratiquement l’Égypte à la maison Lors du match d’ouverture, les Russes avaient montré de bonnes choses en atomisant l’Arabie saoudite. Mais de l’avis général, la raison de cette victoire venait surtout de la faiblesse de l’adversaire. Contre l’Égypte, les hommes de Tchertchessov ont eu le bon goût de prouver à la planète football que ce résultat n’était pas un hasard. Même si à la pause le score était toujours vierge, les Russes ont mis beaucoup d’impact et beaucoup de pression dans cette rencontre. D’ailleurs Mohammed Salah n’a pas eu droit au chapitre, comme ses coéquipiers.
Mais après la pause, tout s’emballe puisqu’en un quart d’heure, le pays organisateur va faire la différence. Le malheureux Fathi trompe son propre gardien avant de lâcher prise, comme toute sa défense. Cheryshev et Dzyuba en profitent, le match est plié.
L’euphorie s’empare alors du superbe stade de St-Petersbourg et les visages sont radieux. Cette ambiance n’est même pas calmée lorsque Mo Salah transforme un penalty qu’il a lui-même provoqué. Malheureusement pour lui, le tout récent meilleur joueur de Premier League a erré comme une âme en peine durant cette rencontre. Certainement pas à 100 %, pas entouré comme il peut l’être à Liverpool, Salah n’a jamais pu porter sur son épaule encore bien fragile les espoirs de tout un pays.
Mais cela, les Russes n’en ont que faire. Avec de l’envie et de la détermination, ils ont renversé les pronostiques, mais ils commencent surtout à convaincre tous leurs potentiels futurs adversaires qu’ils ne seront pas un oiseau pour le chat, qu’il soit espagnol ou portugais au prochain tour. Les hommes du président Poutine seront qualifiés officiellement pour les huitièmes de finale si l’Arabie saoudite ne l’emporte pas contre l’Uruguay, ce qui ne devrait pas poser le moindre problème.
Solides défensivement, ils n’ont pratiquement concédé aucune occasion sur les deux rencontres. Lors des reconversions offensives, ils se portent très vite vers l’avant et possèdent avec Golovin ou Cheryshev des joueurs capables de faire la différence ballon au pied. Dzyuba se charge lui de déménager physiquement la défense adverse. Cette Russie-là n’a pas de noms ronflants, mais est en train de prendre confiance au fil des minutes et ils sont en train de créer un groupe sur le terrain mais aussi en dehors. Ces supporters qui n’y croyaient pas sont maintenant enthousiastes. De là à porter leur pays vers le titre suprême ? Fort peu probable, malgré la foi pour renverser des montagnes, même celles de l’Oural.
F. H.