Messi n’a pas encore dit son dernier mot

Il se savait attendu et il a répondu aux attentes : l’Argentine est qualifiée pour les huitièmes de finale.

M. F.
Messi n’a pas encore dit son dernier mot
©AFP

Il se savait attendu et il a répondu aux attentes : l’Argentine est qualifiée pour les huitièmes de finale.

Lionel Messi agenouillé au point de corner, les bras levés au ciel, après avoir offert la qualification pour les huitièmes de finale à l’Argentine. L’image était parfaite pour encore un peu plus sceller la légende du numéro dix dans le monde entier. Finalement, la célébration qui a suivi son but a été balayée par le tir décisif de Marcos Rojo en fin de rencontre. Mais le plus important est ailleurs : Lionel Messi n’a pas disputé son dernier match de Coupe du Monde ce mardi soir, face au Nigeria.
Un instant que tous les amoureux de football ne sont pas encore prêts à vivre. La Pulga se savait attendue. Car lorsqu’une équipe éprouve les pires difficultés à développer son jeu, elle doit s’en remettre à son chef, celui qui est capable de faire la différence d’un simple mouvement, en une fraction de seconde. Cristiano Ronaldo l’avait fait lors de l’Euro 2016. Pelé, Maradona et Zinedine Zidane, également.
"C’est le match du siècle. Et c’est le meilleur joueur du siècle qui va nous faire gagner" , nous résumait un supporter à quelques heures du coup d’envoi. Tout un peuple espérait une étincelle venir des pieds de son génie, plutôt discret depuis l’entame de la compétition, et, pour cela, il n’a pas manqué de lui faire parvenir un maximum de marques d’amour.
Le parc menant jusqu’au stade Krestovski avait été redécoré en bleu ciel tant les fans sud-américains étaient venus en nombre pour assister à un moment qu’ils espéraient historique. L’un d’entre eux avait même osé confectionner une banderole ô combien significative, avec une photo de Diego Maradona embrassant la Coupe du Monde située juste à côté d’un cliché de Lionel Messi.
Durant l’échauffement, la seule annonce de sa titularisation sur l’écran géant du stade a suffi pour faire lever tous les supporters de leur siège. "Messi, Messi, Messi." : il n’y en avait que pour lui. Les autres joueurs argentins ne comptaient même pas. Comme s’ils étaient simplement au service de leur chef. Seule une autre personne a eu droit au même accueil du public : Diego Maradona, lorsque sa présence a été annoncée sur le même écran. Pendant la rencontre, Messi a démontré qu’il n’était pas lassé par son équipe nationale, comme cela avait été trop souvent sous-entendu. Il a sans cesse été recherché par ses partenaires et a multiplié les déhanchés pour se défaire du marquage strict imposé par les Nigérians, avec régulièrement deux ou trois défenseurs uniquement attentifs à sa garde rapprochée.
Son moment, Lionel Messi pensait l’avoir vécu juste après le quart d’heure de jeu, lorsqu’il a enchaîné un magnifique contrôle en mouvement et une frappe croisée du pied droit. Le dieu avait frappé, les milliers de supporters argentins pouvaient de nouveau entamer les refrains à sa gloire. Certes, il n’est certainement pas le joueur qui a couru le plus, mais il ne fait pas davantage à Barcelone. Sa seule présence a parfois suffi à mettre à mal l’organisation africaine et, avec un peu plus de chance, son coup franc n’aurait pas été dévié par le poteau en milieu de première période.

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