Il y a un an, Dendoncker valait deux fois plus
Leander Dendoncker est prêté à Wolverhampton avec une obligation d’achat. Il rapportera 15 millions à Anderlecht.
- Publié le 10-08-2018 à 14h07
Leander Dendoncker est prêté à Wolverhampton avec une obligation d’achat. Il rapportera 15 millions à Anderlecht.
"Arriver en Premier League est un rêve pour tous les jeunes. Je suis heureux et j’espère pouvoir apporter beaucoup à l’équipe. Mes équipiers chez les Diables Rouges m’ont dit que c’était le plus grand championnat au monde. Ils m’ont conseillé ce championnat pour mon développement."
Leander Dendoncker vient de parapher son contrat avec Wolverhampton. Prêté dans un premier temps, le joueur sera ensuite acheté par les Wolves. La transaction rapportera au total 15 millions à Anderlecht.
Le médian de 23 ans devient ainsi le quatrième plus gros transfert de l’histoire d’Anderlecht. Derrière son pote Youri Tielemans, Aleksandar Mitrovic et Romelu Lukaku.
Une somme folle qui n’est pourtant pas si élevée pour un joueur de son calibre et avec son potentiel. Mais pourquoi sa valeur n’est-elle pas plus élevée au moment où les prix flambent en Europe ?
L’été dernier , alors qu’Anderlecht soulevait un nouveau trophée de champion de Belgique, tous les regards s’étaient posés sur deux gamins : Youri Tielemans et Leander Dendoncker. La direction n’a toutefois donné un bon de sortie qu’au premier.
L’autre a rongé son frein. Longtemps. Son spleen s’est prolongé durant quelques mois.
Déçu, il savait que l’été 2017 était un moment idéal pour monnayer un beau transfert. Homme clé du titre et international, il avait déjà un accord avec l’Atletico Madrid pour un transfert.
La direction bruxelloise rêvait de plus de 35 millions pour son pare-chocs. Un montant exagéré mais on n’aurait rien trouvé à redire à un départ autour de 25 millions, un prix similaire à celui de Youri Tielemans.
Un an plus tard, il est vendu pour près de la moitié du montant rêvé : 15 millions. Une somme, certes, mais pas si impressionnante quand on la compare aux millions dépensés chaque mercato par les écuries anglaises.
Entre-temps, le Flandrien est pourtant devenu un membre à part entière de l’équipe nationale et le capitaine du RSCA (la saison dernière).
Une évolution qui ne s’est par traduite au quotidien. Le joueur a dû pallier l’absence de défenseurs centraux de qualité et les absences de Kara pour cause de blessure.
Par obligation plus que par choix, Hein Vanhaezebrouck l’a repositionné dans l’arrière-garde. Un poste auquel il fait jouer son intelligence, sa relance et son sens du placement mais où il impressionne moins que dans l’entrejeu où ses courses ont dégoûté plus d’un joueur.
Sa mauvaise passe coïncide avec son replacement. Il lui a pesé sur le moral. Rapidement, il a compris qu’il susciterait moins d’intérêt à ce poste qu’un cran plus haut.
Lors de sa présentation à Wolverhampton, il a directement fait comprendre où il espérait jouer : "Je suis un médian qui peut dépanner en défense."
Sa saison n’explique pas tout. En décidant de le conserver en lui promettant un bon de sortie pour l’été suivant, Anderlecht s’exposait à des négociations plus serrées avec des candidats acquéreurs qui pouvaient appuyer sur le fait que le joueur doit et veut partir.
Vu les turbulences autour du dossier, le RSCA est ravi d’avoir su vendre son joueur à un prix correct même en touchant la somme un peu plus tard que prévu.
Romain Van der Pluym