Les phases arrêtées, la signature de Southgate
- Publié le 08-07-2018 à 16h10
- Mis à jour le 08-07-2018 à 16h09
Par Jo. L.Par sa manière de travailler très scientifiquement sur les phases arrêtées avec des courses et des blocs dans tous les sens, l’Angleterre ressemble de plus en plus à une équipe de football américain. Et chaque phase arrêtée porte la signature de Gareth Southgate. Sa formation ne propose rien d’extraordinaire dans le jeu; il exige beaucoup de sécurité en perte de balle, ce qui se ressent au niveau d’Alli et de Lingard, qui se sacrifient au détriment de leur créativité, qui ne s’est exprimée qu’une fois, sur le deuxième but qui ressemble lui aussi à une fulgurance sur phase arrêtée. Dans sa gestion, cette Angleterre, pourtant jeune, affiche une âcre maturité en étant très factuelle. Beaucoup d’équipes se sont cassé les dents sur le bloc suédois. Pas eux, en jouant le match parfait et attendant que la faille ne se présente sur phases arrêtées. Les Anglais ont pu compter aussi sur Pickford; j’ai aimé sa solidarité, incarnée sur ce match par Kane, qui a énormément travaillé pour le collectif. Même si elle manque donc de folie, cette équipe est solidaire, solide et la Fédération récolte plus tôt que prévu les fruits de la nomination de Southgate. Comme l’Espagne, les Anglais ont fait le choix d’un sélectionneur venu des Espoirs, sauf que le Real n’est pas venu leur piquer leur entraîneur. Il y a vraiment un choix philosophique qui se retrouve dans ce sens du sacrifice, qui peut permettre à l’Angleterre d’aller loin, en ayant un vrai coup à jouer contre la Croatie, qui est passée à chaque fois à la limite. En face, les Suédois ont affiché leurs limites, eux qui n’ont pas grand-chose à proposer quand Forsberg n’est pas dans un grand jour. Ils ont manqué d’un finisseur mais ont réalisé un super parcours.