Les choix payants de Tite libèrent le Brésil
- Publié le 22-06-2018 à 19h32
Tite a su oublier ses principes pour faire gagner le Brésil, qui allait droit dans le mur Le Brésil a inquiété tout le monde après le nul inaugural contre la Suisse. Pour leur deuxième rencontre face au Costa Rica, les Auriverde ont à nouveau été on ne peut plus brouillons et fort peu offensifs en première période. Neymar était bien seul à essayer de débloquer la situation, et l’énervement gagnait tout doucement le clan de la Selecao .
Pour la première fois depuis sa prise de pouvoir en 2016, Tite a ensuite changé son fusil d’épaule. Lui qui était accroché à ses deux médians défensifs comme à la prunelle de ses yeux a fait un choix fort. À une demi-heure de la fin, il a remplacé Paulinho Santos par Firmino et l’attaque brésilienne est alors devenu un aigle à deux têtes, l’attaquant de Liverpool venant soutenir Gabriel Jesus.
Le jeu a alors été plus fluide, les combinaisons ont été plus nombreuses et les joueurs décisifs que sont Neymar, Coutinho ou encore Gabriel Jesus ont beaucoup moins porté le ballon.
Il ne restait qu’un problème : il fallait tromper Keylor Navas, qui avait décidé d’être un mur. La VAR est aussi venu jouer son petit rôle dans cette rencontre puisque grâce aux images, l’arbitre Kuipers a annulé justement un penalty qu’il avait sifflé pour une faute inexistante sur Neymar. Les Auriverde allaient droit dans le mur. Un nul flatteur pour le Costa Rica se profilait à l’horizon, mais c’était sans compter sur le nouveau sauveur de la nation : Philippe Coutinho.
Après avoir illuminé le monde entier avec sa frappe de l’intérieur du pied lors du premier match, c’est lui qui est venu tel un avant-centre marquer d’un pointu le premier but du match dans les arrêts de jeu.
Ce ne sera pas son plus beau, mais certainement l’un des buts les plus importants de sa carrière. Celui qui enlève les doutes, qui fait respirer et qui a aussi fait se jeter Tite à terre de bonheur. Ses coéquipiers vont ensuite se libérer, Neymar va redevenir un joueur de football en sortant un dribble dont il a le secret plutôt que de pleurnicher auprès de l’arbitre. Il va surtout être à la conclusion d’un joli mouvement pour placer le deuxième but des siens et assurer la victoire.
Il n’avait plus qu’à pousser le ballon dans les filets, mais ce geste pourrait le libérer, lui qui est tombé à genoux et en pleurs au coup de sifflet final. Mais attention, les Brésiliens devront encore valider leur billet pour les 8es de finale contre la Serbie; ce sera encore une autre paire de manches. Il ne faudrait pas que les larmes de tristesse coulent à nouveau sur Rio.
Florian Holsbeek