Les cartons jaunes éliminent le Sénégal
- Publié le 28-06-2018 à 20h24
Les joueurs et le coach sénégalais ne remettaient pas en cause cette règle du fair-play, se montrant bons perdants Le football peut parfois être tellement injuste. Après avoir prouvé leurs qualités en battant la Pologne lors du premier match, les Sénégalais peuvent se mordre les doigts d’avoir été rejoints à deux reprises face au Japon. Et lorsque Mina est venu planter une reprise de la tête rageuse sur corner à un quart d’heure du terme, ce match face aux Nippons est repassé dans la tête de tous les Sénégalais.
Pourtant, au classement, les Lions de la Teranga possèdent le même nombre de points que les Samouraïs bleus, le même nombre de buts marqués et encaissés. Seulement voilà, les Sénégalais ont pris deux cartons jaunes de plus que les Japonais et prennent donc la porte pour une question de fair-play… Quand on vous disait que le football peut se montrer cruel. "C’est la loi du football", n’a pu que commenter le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé quelques secondes après le coup de sifflet final avant de se montrer plus bavard en conférence de presse. "C’est la loi du football. On ne s’est pas qualifiés parce qu’on a pris plus de cartons jaunes. Ce sont les règles du jeu, elles ont été établies par la Fifa et il faut les respecter, même si on aurait préféré être éliminés pour une autre raison. Je pense que tous les joueurs connaissaient cette règle. Je ne vais pas demander à mes joueurs de rentrer sur la pelouse pour éviter d’être avertis. Le football est un sport de contacts", ajoutait le sélectionneur.
Et pourtant, le Sénégal ne méritait pas vraiment sa défaite face à la Colombie. Pendant 45 minutes, on a vu des Lions de la Teranga très appliqués, respectant scrupuleusement les consignes de leur entraîneur en ne laissant pas la Colombie emballer la rencontre. Les Sénégalais parvenaient à complètement museler Cuadrado, empêchant le Colombien de partir dans de longs sprints sur son flanc droit. Des fautes intelligentes des Sénégalais cassaient régulièrement le rythme de la rencontre.
Tout était parfait, jusqu’à cette fameuse 74e minute et ce but de Mina. Un détail. "On espérait au moins réaliser un partage, malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus. Ça s’est joué sur des détails, sur un coup de pied arrêté", soufflait Niang. "Nous méritions de passer mais c’est le football. Nous devrons travailler dur pour revenir plus forts la prochaine fois."
Un avenir que le Sénégal devrait construire avec Aliou Cissé qui est parvenu à fédérer son groupe. "Je suis fier de mes joueurs, ils ont travaillé dur pour ce tournoi et je pense qu’on a montré qu’on pouvait avoir un avenir radieux."
Sébastien Sterpigny