La Russie revit
- Publié le 01-07-2018 à 21h14
Moribonde avant le début du tournoi, la sélection russe vit un Mondial fantastique, bien au-delà de ses espérances initiales Le 14 juin en matinée, on sentait à peine qu’une Coupe du Monde allait se dérouler sur leur sol et les fans locaux semblaient amorphes, presque résignés d’avance. Aujourd’hui, ils sont en quarts de finale.
Cette belle histoire, c’est celle de la Russie, le pays organisateur de ce Mondial. Un pays que tout prédisposait à passer à côté de sa Coupe du Monde tant l’équipe semblait moribonde durant les mois qui ont précédé le tournoi. Mais depuis que le coup d’envoi du plus grand tournoi du monde a été lancé par une victoire 5-0 face à l’Arabie saoudite, elle ne l’est plus du tout. Et la Russie vient d’éliminer l’Espagne, aux tirs aux buts, en ayant réussi 202 passes en 120 minutes. Incroyable.
"Nous faisons une Coupe du Monde fantastique", se réjouissait, après la rencontre, Igor Akinfeev, le héros du jour qui a stoppé deux penalties (celui de Koke puis celui de Asaps). "Pas seulement nos fans, mais aussi les fans d’autres pays ont ressenti cette atmosphère et ont compris que les Russes savent vraiment comment jouer au football."
Si cette manière est bien différente de celle de l’Espagne, elle a prouvé son efficacité. Grâce à leur bloc compact, à leurs coulissements parfaitement réalisés et à un engagement de chaque instant, les hommes de Stanislav Cherchesov n’ont jamais laissé à l’Espagne la possibilité de se montrer dangereuse. Et ils l’ont croquée lors de la séance des tirs au but. "Pour être une bonne équipe, vous devez tout donner sur le terrain et c’est ce que nous avons fait", savourait le sélectionneur russe. "Ce dimanche, nous avions la bonne équipe au bon endroit. Les joueurs ont senti qu’il était possible de réaliser quelque chose de beau et l’ont fait. C’est le résultat d’un travail de deux ans. Les émotions que nous avons vécues étaient merveilleuses."
Et ce n’est peut-être pas fini. "On doit maintenant penser à préparer notre quart de finale du mieux possible. On a fait du bon boulot mais il y en a encore à faire. On doit bien se reposer et encore s’améliorer."
Ce sera sans Yuri Zhirkov, l’emblématique gaucher, qui s’est blessé au pied. "Il a sans doute joué son dernier match du tournoi… à moins que nous jouions la finale."
À ce rythme-là, cela n’est pas si utopique…
M. J.