La Renaissance selon Mirallas

Herman Aurélie

L’ailier quitte Everton six ans après y avoir débarqué Un passage à l’Olympiacos avant de revenir en grâce dans un club intéressant. La situation que vit Kevin Mirallas a comme un air de déjà-vu. En 2012, le Liégeois quittait Athènes en pleine gloire direction Everton, un club où il vivra cinq belles saisons… et une sixième à oublier.

Mais son prêt en Grèce en janvier dernier (15 matches, deux buts et deux passes décisives) aura eu le mérite de le placer dans le viseur de la Fiorentina, qui a officialisé le transfert du Belge sous la forme d’un prêt d’un an avec option d’achat obligatoire. Preuve que la Viola compte sur l’attaquant de bientôt 31 ans (il les fêtera le 5 octobre prochain), il a signé pour quatre saisons au total, moyennant un prix de sept millions d’euros, selon la presse italienne. "Le joueur sera à Florence dans les prochains jours pour passer ses tests médicaux", indique également le club florentin.

En rejoignant la Toscane , Mirallas doit s’imbriquer dans le 4-3-3 de Stefano Pioli, qui possède en Giovanni Simeone, Marko Pjaca (dont le prêt devrait être officiel dans les prochaines heures) et Federico Chiesa plusieurs éléments offensifs redoutables. Et jeunes : 23 ans pour les deux premiers et 20 pour le fils d’Enrico, ex-buteur de Parme et de… la Fiorentina. C’est même l’ensemble de l’équipe qui brille par sa jeunesse.

Autant dire qu’elle pourrait bien profiter de l’expérience de Mirallas, qui affiche près de 500 matches et 30 piges au compteur. Un vécu qui pourrait également venir d’une ancienne connaissance du championnat belge, Cyril Théréau, 35 ans.

Plutôt irrégulière dans la première partie de saison, la Fio s’est reprise dans le dernier tiers du championnat, s’offrant un joli final et accrochant même l’Europe in extremis grâce aux déboires financiers du Milan AC. L’exigeant Pioli aura donc bien besoin de plusieurs options pour jouer sur trois tableaux le plus longtemps possible. Et c’est dans cette optique que la polyvalence de Kevin, à l’aise à gauche, à droite et même dans une position de second attaquant, peut se révéler capitale dans son ascension sous le beau maillot florentin.

Pour Mirallas, cette arrivée en Italie représente plusieurs avantages : il débarque en début de saison dans un club qui a de l’ambition (l’objectif est la qualif’européenne), une histoire, une culture, tout cela dans un championnat à la valeur considérablement rehaussée depuis quelques années. Et qui s’annonce carrément excitant depuis l’arrivée de Cristiano Ronaldo à la Juventus. Entre le débarquement en grande pompe de CR7, le retour d’Ancelotti dans la Botte, le recrutement hyper intéressant de l’Inter ou encore le passage de Gonzalo Higuain à Milan, la Serie A promet quelques belles empoignades.

Des chocs au cours desquels Mirallas pourrait tirer son épingle du jeu. Et ainsi tenter de revenir dans les bonnes grâces de Roberto Martinez chez les Diables, lui qui n’a plus joué depuis le match amical de préparation contre l’Arabie saoudite.

La dernière fois qu’un Belge avait joué au stade Artemio Franchi, c’était Anthony Vanden Borre, un joueur qui n’a pas laissé un grand souvenir dans la Cité des Médicis. La dernière fois qu’un Belge y a marqué pour la Fio, c’était Luis Oliveira. Quelle que soit sa trajectoire, Mirallas a choisi un bien bel endroit pour entamer sa Renaissance…

Aurélie Herman

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