La France en pleine croissance
- Publié le 21-06-2018 à 21h09
Convaincants en première mi-temps, stressants en seconde, les Bleus ont assuré l’essentiel et sont en 8es La France a trop souffert pour bouder son plaisir. Et même si Didier Deschamps en a vu d’autres et des nettement plus belles surtout, le soulagement qui s’est lu sur son visage a parfaitement symbolisé l’état d’esprit qui anime les Bleus.
"C’est une deuxième victoire et nous sommes qualifiés. C’était notre objectif. C’est une satisfaction par rapport à ce que les joueurs ont fait. La première place ? C’est un objectif mais nous allons d’abord savourer. Nous avons gagné nos deux matches, ce n’est pas le cas de tout le monde mais on ne va pas s’enflammer non plus."
Le sélectionneur français est bien trop terre à terre pour cela. Mais cette victoire sur le Pérou est jalonnée d’espoirs. Ceux notamment entrevus dans une première mi-temps aboutie après une entame un peu hésitante dans une ambiance qui a fait passer Iekaterinbourg pour un Lima nettement plus à l’est.
Plus équilibrée, l’animation offensive s’en est montrée que plus productive, chacun faisant les efforts pour les autres, notamment Mbappé nettement plus concerné dans son couloir
"Si l’équipe en a besoin, il faut savoir à certains moments se sacrifier, mais ce n’est même pas se sacrifier, c’est apporter quelque chose à l’équipe", a souligné le Parisien.
Pogba (12e), Varane (14e) ou Griezmann sur une remise de Giroud (16e) se sont montré dangereux avant que le prodige ouvre le score suite à une récupération haute de Pogba et une frappe de Giroud ralentie seulement par le gardien (34e).
"J’étais très content, ce but, c’est un rêve qui se réalise", a souligné l’attaquant, élu homme du match et qui a battu un nouveau record de précocité : "J’espère qu’il y en aura d’autres comme cela."
Deux autres mouvements auraient pu, auraient dû permettre aux Français de concrétiser ce temps fort devenu plus intense, avec notamment ce contre supersonique mené par Pogba, Mbappé, Griezmann et Giroud (39e) ou cette autre action initiée par les mêmes hommes mais mal conclue par Hernandez (41e).
"Nous avons eu des situations en première période et dans le jeu, on peut mieux faire mais on a fait ce qu’il fallait pour gagner", a noté Blaise Matuidi. "Nous avons répondu au Pérou au niveau physique aussi. L’adversaire a mis ce qu’il fallait pour nous mettre en difficulté. Dans nos temps faibles, on a été solides quand même."
Si les Français ont été dominés, ont pu diffuser une impression un peu angoissante en seconde période, Lloris n’a finalement été mis en danger que sur cette frappe sur l’équerre d’Aquino (50e) et n’a eu qu’un arrêt à faire, déterminant encore en première mi-temps devant Guerrero (31e) que la charnière Varane - Umtiti a bien contenu.
"Le Pérou a poussé jusqu’au bout mais on a su rester solides et disciplinés", apprécie le gardien heureux, tout en précisant : "On aurait pu oser un peu plus balle au pied." Ce qui dessine un axe de progression à creuser maintenant que la qualification est validée.
Jonathan Lange