"La filière japonaise au Standard ? Pour le sportif !"
- Publié le 29-06-2018 à 18h41
Roland Duchâtelet se défend d’avoir transféré Kawashima, Ono et Nagai pour avoir des retombées marketing: "Il y a eu peu de retombées" Eiji Kawashima, Yuji Ono, Kensuke Nagai… En Belgique, le Standard est le club qui a le plus exploité le filon nippon ces dernières années. Avec Kawa en chef de file.
"Pour ses qualités de gardien, sa discipline, sa mentalité, sa personnalité hors du commun", assure Roland Duchâtelet.
Et aussi pour les retombées en termes de merchandising ?
"On a raconté beaucoup de choses au sujet de ce transfert mais la vérité c’est qu’il a été fait pour des raisons sportives uniquement. Tu ne vas jamais hypothéquer ton avenir sportif pour des raisons marketing… D’ailleurs, sa présence a été synonyme de record de points cette année-là et non de grosses retombées financières."
Il y a tout de même eu le Kawashima Tour qui permettait aux fans de Kawashima de venir du Japon pour rencontrer leur idole à l’entraînement, au restaurant et en match. En dehors de ce voyage annuel organisé, qui affichait complet à chaque fois, il y avait en moyenne deux à trois Japonais qui venaient chaque mois du Japon pour une photo avec Kawa à la sortie du centre d’entraînement ou du stade. Et tout ce petit monde achetait la vareuse n°1 dont le stock était écoulé chaque année à 100 %.
Preuve que Kawashima était (et est toujours) une star au pays du Soleil levant. Yuji Ono, lui, était un très grand espoir. Kensuke Nagai, lui, était vanté pour ses qualités de vitesse. Là encore, l’ex-président rouche se défend d’avoir voulu utiliser ces transferts pour investir le marché nippon.
"Je m’étais intéressé au football japonais parce qu’il formait deux profils de joueurs : ceux qui étaient capables de s’infiltrer dans un bloc compact et ceux qui étaient forts en contre-attaque", explique l’ancien président du Standard. "Ono avait le premier profil, Nagai le second vu sa vitesse. L’évolution du foot a fait qu’on joue plus comme au basket avec beaucoup de joueurs massés dans les deux rectangles. Cela demande des joueurs avec les profils évoqués. C’est ce que propose le Barça."
Mais la formule n’a pas été très convaincante.
"Nagai n’a quasiment jamais eu l’occasion de jouer. Et Ono a été freiné par une grave blessure", rappelle Roland Duchâtelet. "Ces joueurs n’ont pas réussi mais y a-t-il des joueurs japonais qui percent en Europe grâce aux profils que j’ai évoqués ? La réponse est oui."
Kawashima et Cie auront à coeur de le démontrer lundi soir face aux Diables.
D. D.M.