La Dernière humeur : la leçon de patriotisme venue du Panama
- Publié le 20-06-2018 à 20h02
- Mis à jour le 20-06-2018 à 20h03
Un commentaire de Géry de Maet.On entend souvent que la Belgique n’est pas vraiment un pays mais un État artificiel créé par les grandes puissances.
Que faut-il dire alors du Panama, ce pays d’Amérique Centrale, traversé par un canal, dont l’importance stratégique est certes immense mais qui ne s’est jamais vraiment construit une identité depuis qu’il a été abordé par Christope Colomb lors de son quatrième voyage en Amérique ?
Et pourtant, juste avant la rencontre Belgique-Panama, les joueurs du Nouveau Monde n’apparaissaient pas les moins soudés. Bras dessus bras dessous, entonnant à pleins poumons leur hymne national, ils ruisselaient de fierté de défendre leurs couleurs.
Un sentiment qui les honore d’autant plus que leur pays n’a pas vraiment bonne réputation.
Bien avant que les Panama Papers n’en fassent le symbole de l’évasion fiscale, le drapeau panaméen était considéré comme un pavillon de complaisance dans la marine. On peut ajouter les scandales liés au trafic de la drogue ou aux ennuis judiciaires de certains dirigeants.
Visiblement, tout cela n’empêche pas l’union sacrée dans les moments importants.
Certains diront qu’il y a au moins une chose qui rassemble les Panaméens, c’est une langue commune.
Un élément qui fera hélas toujours défaut au sentiment patriotique belge.