La Croatie de Modric peut dépasser celle de Suker
La Croatie version 2018 n’a rien à envier à celle de 1998 qui a atteint la troisième place.
- Publié le 07-07-2018 à 15h47
- Mis à jour le 07-07-2018 à 15h48
La Croatie version 2018 n’a rien à envier à celle de 1998 qui a atteint la troisième place. "Nous pouvons faire aussi bien qu’eux. Et même faire mieux."
Devan Lovren, le défenseur de l’équipe nationale croate, peut difficilement tenir un discours plus confiant au sujet de son équipe.
À raison, on a l’impression que la Croatie peut réussir l’exploit qui avait été le sien en 1998, lorsqu’elle avait atteint la troisième place du Mondial.
Une tactique solide
Si les schémas de jeu sont très différents - une défense à trois il y a 20 ans, à quatre aujourd’hui - la méthode est toujours basée sur la rigueur. L’équipe de 1998 avait un jeu très strict, celle de 2018 est plus joueuse, sans en perdre ses principes défensifs en perte de balle.
Une défense solide
La défense est une force. Les noms ne sont peut-être pas les plus ronflants, comme il y a 20 ans, mais cette équipe n’encaisse presque pas.
Elle a également de nouveau un gardien de qualité. Ladic était une légende au pays en 1998 malgré son absence d’expérience à l’étranger. Subasic a, lui, ce vécu des grands rendez-vous, notamment avec sa demi-finale de C1.
Des leaders techniques au sommet du monde
"Quand on regarde la composition, nous avons de meilleurs joueurs qu’il y a 20 ans. Cela ne veut toutefois rien dire si nous ne jouons pas bien", lance Lovren.
Quand il parle de qualité, il pense à Modric et Rakitic. La Croatie a l’un des plus beaux entrejeux de la planète, ce qui lui permet un football encore plus dominant qu’à l’époque. Le jeu de 1998 n’était pas aussi coulant et châtié qu’il ne l’est à l’heure actuelle. La Croatie est d’ailleurs une des seules équipes à être passée en quart avec la possession de balle.
Cela fait dire à Slaven Bilic, un des héros de l’époque, que Modric est "le meilleur médian au monde" et que cette génération a encore davantage de qualité que la précédente.
Madzukic n’est pas Suker
Il n’y a qu’en attaque que les dires de Bilic et Lovren sont contredits. Madzukic n’est pas Suker. L’attaquant de la Juventus a une force de travail hors normes et un talent de buteur indiscutable. Il n’a toutefois pas l’aura de Suker. L’ancien attaquant du Real Madrid avait le don de transformer une demi-occasion en but. Un profil qui manque.
Un boulevard
Le momentum est également similaire : les Croates de 1998 voulaient écrire l’histoire pour la première fois. L’actuelle sait qu’elle est en fin de vie et que c’est le moment. Et la voie jusqu’à la finale est royale.