La chronique de François Kompany: "Livescore mais pas de télé au barbecue"

Cela a fait le plus grand bien aux joueurs de voir leur femme et leurs enfants. Ils ont savouré à fond ce moment de détente. Cela se voyait qu’ils ne s’étaient plus vus depuis longtemps. Il n’y avait pas de couvre-feu : tout le monde pouvait rentrer dans sa chambre quand il le voulait. Et chacun mangeait un peu ce qu’il voulait. Il y avait de la mayonnaise, du Coca, du Fanta. Et la viande était, disons, correcte. Ce qui m’a frappé, c’est la sécurité. On a dû passer par un portique en rentrant. Et sans bracelet, on n’avait pas accès à certaines zones. Hier, il y en a qui ont visité la ville - Vincent est allé à la Place Rouge - d’autres sont allés manger un bout, d’autres sont restés à l’hôtel.

Au barbecue, on n’a presque pas parlé de foot. Il n’y avait même pas de télé pour regarder Allemagne - Suède. Quelques joueurs ont suivi le résultat via Livescore. La plupart était déçue de voir l’Allemagne marquer à la 95e. L’équipe qui a le plus impressionné mon frère est le Mexique. Pendant Mexique - Corée du Sud, il m’avait déjà envoyé un whatsapp pour le dire.

Honnêtement, on n’a pas parlé du match contre l’Angleterre ni de s’il jouerait déjà. Personne ne connaît son corps comme lui. Il a l’expérience avec de telles situations. On a bien rigolé ensemble quand je lui ai raconté mes quatre jours à Moscou. Comme cette anecdote d’avant le match. Arrivé au stade, j’ai réalisé que j’avais oublié mon ticket de match. Le taximan ne parlait pas anglais. Après plusieurs minutes, j’ai dû me fâcher pour qu’il comprenne qu’il devait retourner à l’hôtel.

Contrairement aux autres, qui restent dans l’hôtel jusqu’à lundi, je suis rentré en Belgique pour reprendre les entraînements avec Roulers. J’ai passé quatre bonnes journées à Moscou. Et j’ai vu un top match d’une équipe en pleine confiance.