L’Uruguay déploie enfin ses ailes
- Publié le 25-06-2018 à 22h25
- Mis à jour le 25-06-2018 à 22h24
Les hommes de Tabarez ont remis les Russes à leur place Depuis le début de la compétition, les Uruguayens sont critiqués de toute part. Les amateurs du beau jeu aimeraient voir Suarez et Cavani enfiler les buts comme des perles, la presse du pays critique le jeu frileux prôné par Tabarez qui, lui, veut voir le plus loin possible dans le tournoi. En face, la Russie semble, elle, sur son nuage. Les critiques ont disparu, le peuple soutient une équipe qui a quand même marqué à huit reprises depuis le début de la compétition.
Cependant, c’est bel et bien la Céleste qui va faire le plein, en y ajoutant cette fois la manière. Le but précoce de Luis Suarez, son deuxième de la compétition, y est aussi pour beaucoup, surtout que Laxalt double la mise dans cette première demi-heure. Et les Russes dans tout cela ? Les hommes de Cherchessov sont tout à coup redevenus une équipe lambda qui s’est, en plus, retrouvée réduite à dix suite aux deux cartons jaunes reçus par le maladroit Smolnikov, coupable de deux fautes en moins de dix minutes. Il reste alors un peu moins d’une heure de jeu et les Russes ont compris que la première place du groupe serait alors compliquée à aller chercher.
De son côté , l’Uruguay a déroulé, et aurait vraiment pu alourdir la marque de façon bien plus spectaculaire. Enfin, pour la première fois, le duo Suarez/Cavani semblait fonctionner et les deux hommes n’ont eu de cesse d’essayer de se trouver sur le terrain. Celui qui a été récompensé, c’est l’attaquant du Paris-Saint-Germain qui a ouvert son compteur buts dans les dernières secondes de la rencontre.
Voilà donc la vraie échelle des valeurs qui a été replacée dans ce groupe A. Grand favori devant le pays organisateur, l’Arabie saoudite et l’Égypte, l’Uruguay a attendu la dernière rencontre pour rappeler à tout le monde que cette équipe pouvait jouer sans calculer. C’est de bon augure pour la suite, surtout si les joueurs offensifs se trouvent les yeux fermés. Seule ombre au tableau: le carton jaune reçu par l’excellent Bentancur. Le médian défensif de la Juventus devra faire attention lors du prochain tour s’il ne veut pas manquer un éventuel quart de finale.
Pour les Russes, c’est la soupe à la grimace et donc le retour les pieds sur terre. Cette défaite pourrait fort bien casser l’élan de toute une nation qui y croyait dur comme fer. Maintenant, les Russes devront éliminer l’Espagne pour continuer à rêver. Et ce sera encore une fois une autre paire de manches.
Florian Holsbeek