"L’équipe est bâtie autour de Mitrovic"
- Publié le 15-06-2018 à 19h10
Aleksandar Jankovic décrypte l’équipe de Serbie qui effectue son grand retour après huit ans d’absence Huit ans que le peuple serbe attendait cela. Après avoir raté, successivement, l’Euro 2012, la Coupe du Monde 2014 et le dernier Euro en France, les Aigles blancs sont de retour. Mais quelles seront les ambitions des Serbes ? L’ancien coach de Malines et du Standard, Aleksandar Jankovic, nous dresse le portrait de cette équipe… mystérieuse.
"Après huit ans d’absence, on est vraiment dans l’inconnue la plus totale concernant les capacités de cette sélection. Le but sera de faire mieux qu’en 2010 et donc, de se qualifier pour les huitièmes de finale", lance Jankovic. "Lors du tirage au sort, nous étions versés dans le 3e chapeau et nous sommes tombés sur trois nations ayant disputé l’Euro 2016 (NdlR : l’Irlande, l’Autriche et le pays de Galles) et nous avons terminé premiers. Mais ensuite, pour je ne sais quelles raisons, nous avons tout changé, à commencer par le sélectionneur, Slavo Muslin. Il a été mis sur le côté sans explications et c’est son adjoint (NdlR : Mladen Krstajic), sans aucune expérience, qui a pris le relais. On a ensuite changé le capitaine. Kolarov a pris le brassard à Ivanovic et enfin, le système de jeu puisqu’on est passé d’un 3-43 à un 4-2-3-1 ou un 4-3-3. Cela fait beaucoup de changements."
Dans cette sélection, seuls quatre joueurs ont disputé le Mondial en Afrique du Sud. "Stojkovic, Rukavina, Ivanovic et Kolarov étaient de la partie. Pour le reste, ils vont tous disputer leur premier gros tournoi."
Ce sera d’ailleurs le cas de l’ancien Anderlechtois Aleksandar Mitrovic, devenu le véritable fer de lance de l’attaque serbe.
"Il est en pleine forme après ses trois buts inscrits face à la Bolivie le 9 juin dernier. Il a la confiance de l’équipe et il enchaîne les bonnes performances. Même quand il était dans la difficulté en club, il n’a jamais cessé d’être performant avec la sélection. Il a marqué énormément de buts importants durant la phase de qualification."
Mitrogoal a donc pris une autre dimension en équipe nationale. "C’est autour de lui que l’équipe est construite, du moins offensivement. On cherche, sur les flancs, des joueurs qui sont complémentaires avec son style de jeu. Une de ses forces, c’est avant tout sa tranquillité. Il ne se pose jamais aucune question."
En Russie, un autre ancien pensionnaire de Pro League risque de se faire remarquer avec la Serbie. "Sergej Milinkovic-Savic. C’est assurément le futur de l’équipe nationale. Ce qui est paradoxal avec lui, c’est qu’il ne compte que 3 capes avec la Serbie et qu’il n’a pas pris part aux éliminatoires. Champion du monde des U20 en 2015, Milinkovic est promis à un bel avenir d’ailleurs, les plus grands clubs se l’arrachent déjà. Il faudra voir comment il se comporte au sein de cette équipe de Serbie qui évoluera dans un autre dispositif que celui qu’il a connu à la Lazio."
K. S.