L'édito: quand la D1 se met à la sauce Martinez
- Publié le 30-07-2018 à 06h57
- Mis à jour le 30-07-2018 à 10h55
L'édito est signé Benoit Delhauteur.
Passer de la Coupe du Monde à la Jupiler Pro League. Des stades colorés de Russie aux pelouses asséchées de notre royaume.
Sur papier, pour les supporters belges comme pour les suiveurs que nous sommes, le passage d’un foot à l’autre s’annonçait extrêmement difficile. C’était le grand saut, avec de grandes chances de voir notre enthousiasme s’écraser tout en bas du précipice.
Heureusement, ce ne fut pas le cas. Naturellement, les émotions n’ont pas été aussi fortes qu’avec Eden & Cie - pour ça, il faudra attendre juin 2020 - mais durant ce week-end de reprise, on a tout de même vu le football que l’on aime. À savoir : du jeu offensif. Comparable, toutes proportions gardées, à celui prôné par Martinez. Plutôt que celui de Deschamps…
Le meilleur baromètre, c’est la santé de nos trois grands : Anderlecht, Standard et Bruges. Ces équipes ont montré de belles promesses. Michel Preud’homme ne s’attendait sans doute pas à déjà voir autant de bonnes choses dès la première journée. À ce rythme-là, le Standard deviendra vite un favori pour le titre.
Quant à Hein Vanhaezebrouck, il bénéficie enfin d’un contexte favorable. Il n’est plus là comme coach de crise, ce qui n’est pas son point fort, mais comme bâtisseur. Et cette fois, il a eu les joueurs qu’il voulait. Ivan Leko, lui, a bien entamé son plus grand défi : confirmer.
Peut-on espérer une saison avec Anderlecht, Bruges et le Standard au même niveau de performance ? C’est fort possible et cela ferait le plus grand bien à notre championnat.
"Après le titre mondial de la France, ce n’est pas le moment pour la Ligue 1 d’être ridicule", vient d’affirmer le président lyonnais Jean-Michel Aulas dans L’Équipe. Le constat est le même pour la Pro League. L’occasion est trop belle : il faut profiter du crédit bâti par les Diables pour encore améliorer, grâce à nos clubs locomotives, l’image du football belge. C’est plutôt bien parti. À confirmer…