L'avis de Thomas Chatelle: La Suisse, entre équilibre et talent
Par Jonathan Lange
- Publié le 03-07-2018 à 11h15
- Mis à jour le 03-07-2018 à 11h16
Par Jonathan Lange
La Suisse a prouvé en phase de groupe toute sa qualité. C’est une équipe qui est très bien balancée. Chaque poste n’est pas forcément occupé par un top joueur, mais par un élément qui évolue dans le subtop et tout s’imbrique très bien dans un semble solide, rigoureux, sans réelle faiblesse à l’exception peut-être de Lichtsteiner qui, dans son couloir droit, commence à faire son âge et peut être mis en danger dans son dos. Sa grosse faute sur Mitrovic face à la Serbie a rappelé ce souci. Tout part de Sommer, très costaud dans les airs, sur sa ligne et bon à la relance. En défense centrale, Akanji me plaît beaucoup. Il ressemble à une version améliorée de Boateng : il est très costaud tout en étant rapide, mobile, bons dans les duels. Et puis il est gaucher. Le milieu formé par Behrami qui, avec son volume de jeu a dégoûté Neymar, Xhaka qui offre une belle garantie dans le jeu et Dzemaili qui a une sacré vista, est aussi très intéressant. Et devant, Shaqiri incarne ce facteur X qui peut faire basculer un match. À l’exception peut-être de l’avant-centre car ni Gavranonic, ni Seferovic ne sont des tueurs, cette équipe est très complète et formé de joueurs très fort partout. À la différence du Danemark, la Suède n’a pas autant de qualités techniques au milieu mais elle a su se construire un collectif. Le grand mérite du sélectionneur a été de se passer d’Ibrahimovic pour justement placer ce collectif au-dessus de tout. En ressort une équipe rigoureuse, sérieuse mais qui manque de folie et de cette percussion sur les côtés qui pourrait faire mal à la Suisse.