L'avis de Chatelle sur l'élimination de l'Espagne: Piqué s’est fait piéger comme un enfant

Notre consultant Thomas Chatelle revient sur la désillusion ibérique face à la Russie en huitième.

L'avis de Chatelle sur l'élimination de l'Espagne: Piqué s’est fait piéger comme un enfant
©Montage DH

Notre consultant Thomas Chatelle revient sur la désillusion ibérique face à la Russie en huitième.
Ce match a tourné à la parodie. À la caricature, même. On croyait que l’Espagne s’était renouvelée, qu’elle était passée à autre chose, mais elle est retombée dans ce cliché du tiki taka improductif alors qu’elle a les armes et les profils pour proposer autre chose : avec Diego Costa, qui n’a quasiment pas été utilisé dans le jeu direct, Koke dans la percussion ou Rodrigo dans la profondeur. Sauf que non. Forcément, le départ de Lopetegui a eu une influence, mais l’Espagne ne doit son élimination qu’à elle-même. Elle est supérieure à la Russie mais n’a par exemple jamais utilisé les rares moments de reconversion en retombant dans ses travers avec ses passes. Frustrant.
J’aurais aimé voir Rodrigo plus tôt, Iago Aspas avec Diego Costa plutôt qu’à sa place. Mais j’ai revu l’Espagne d’il y a quatre ans. L’Espagne ne s’est pas renouvelée. Cette élimination est collective mais elle reste marquée par cette erreur de Piqué. Comme contre le Portugal, il s’est fait piéger comme un enfant. Il a confirmé les doutes qui l’escortent dans ce tournoi. Sa faute est flagrante, grossière et permet à la Russie de revenir assez vite. Elle conditionne tout le match, et qu’un joueur de son expérience commette cette erreur, c’est fou. La Russie, elle, surprend. Je me souviens de cet amical contre la France en mars où je me demandais ce qu’elle allait faire durant le tournoi. 
Le mérite en revient à son sélectionneur, qui a fait face à tout un peuple qui les détruisait. Les interrogations sur leurs capacités physiques disons assez impressionnantes demeurent, mais ce système en 5-3-2 a bien fonctionné, tout le monde a défendu et l’équipe a su utiliser cette erreur en étant hyper rigoureuse. Elle n’a rien donné, les coulissements étaient parfaits et elle a fini par dégoûter l’Espagne qui, au fil des minutes, a prouvé dans son expression corporelle, qu’elle s’était découragée.

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