L'autre regard: pas de salade russe pour l’Italie
par miguel tasso
- Publié le 13-06-2018 à 12h01
- Mis à jour le 13-06-2018 à 12h41
par miguel tassoSans la Squadra Azzurra, cette Coupe du Monde dégagera forcément un parfum différent. Sur le terrain, bien sûr. Mais aussi bien au-delà. Imaginons les soirées dans les restos italiens, la détresse des pizzaiolos, la fadeur des linguine aux scampis. Imaginons ce silence de cathédrale dans les rues de Charleroi un soir de match. Pas le moindre concert de klaxon à l’horizon. Il est évident qu’il fallait agir en coulisses.
Pour services rendus, l’Italie méritait un repêchage made in Qatar. La FIFA est une référence incontestable dans l’art de la magouille. Elle a fait ses preuves au plus haut niveau. Elle a des planches, des relations, une méthode de travail. Rien ne lui est impossible. Passe encore qu’elle ait laissé, sans broncher, la Suède se qualifier lors des barrages avec un arbitre qui n’a même pas commis la moindre erreur. Un scandale. Mais elle pouvait ensuite trouver une solution, inventer un règlement, user de son omnipotence, exclure l’une ou l’autre nation. C’était pas chinois de raconter une salade russe. Ce n’est pas avec Joao Havelange ou Sepp Blatter, monarques de droit divin, qu’une telle situation serait arrivée. Ils connaissaient le job, eux. Ils anticipaient.
Si la FIFA devient transparente, c’est vraiment que la Terre et le ballon ne tournent plus rond. A priori, dès 2026, 48 équipes devraient être qualifiées. Voilà qui pourrait résoudre le problème. En attendant, il nous reste à écouter Brel et à rêver d’une Italie qui descendrait l’Escaut…