Kroos relance la machine
- Publié le 23-06-2018 à 23h19
- Mis à jour le 23-06-2018 à 23h18
C’est dans le temps additionnel que le médian allemand a sauvé son pays La Mannschaft est passée par tous les états samedi soir. D’abord par le doute d’un début de match compliqué, par la détresse d’une ouverture du score suédoise, puis par l’espoir d’une égalisation juste après la pause, la peur de voir le temps s’écouler. Puis finalement, par l’explosion de joie, le soulagement et la libération après 95 minutes de jeu.
Grâce à un coup-franc excentré mais placé parfaitement dans la lucarne, Toni Kroos a délivré tout un peuple qui se voyait presque condamné à l’élimination. Car sans ce but in extremis, les Allemands n’auraient plus été maîtres de leur sort. Un partage entre le Mexique et la Suède mercredi les aurait renvoyés directement chez eux. Les voilà désormais seconds, à égalité de points avec la Suède.
Cette bouée de sauvetage lancée par Toni Kroos cache toutefois un navire allemand toujours bancal.
Une défense douteuse
Les attaquants suédois ne sont pas réputés pour leur vitesse. La paire Boateng-Rüddiger n’a pourtant jamais été au niveau. Même s’ils n’ont pas été aidés par les insuffisantes aides de Kroos ou Gündogan, les défenseurs allemands ont été complètement dépassés par Toivonen et Berg. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que Boateng ait pris deux cartes jaunes avant la fin du match.
La fragilité de cette paire s’est faite ressentir dès les premières minutes avec deux dangereuses percées suédoises sur une simple passe en profondeur. Et puis, à la demi-heure, Toivonen remettait le couvert en gagnant son duel, en force, avec Rüddiger avant de tromper Neuer d’un lob astucieux (0-1). C’est ensuite depuis les ailes que la Suède mettait la défense en défaut. Mais sans pouvoir conclure.
L’éclaircie Reus
Après une sévère causerie de mi-temps de Joachim Löw, les Allemands sont remontés sur la pelouse avec un visage bien plus conquérant. Marco Reus en premier. Préféré à Özil, le médian offensif donnait raison à son coach en reprenant victorieusement un bon centre signé Werner (1-1).
Le repositionnement tactique avec deux attaquants permettait aussi à la Mannschaft de trouver davantage de solutions. Même si l’attaque n’a pas été à son niveau…
Des attaquants insuffisants
En première période, les Allemands ont multiplié les tentatives par les ailes pour chercher Timo Werner. Sans aucune réussite. Malgré dix centres dans sa direction, le buteur n’est jamais parvenu à s’illustrer. Pas étonnant dès lors que Joachim Löw ait rapidement fait monter Gomez, redoutable de la tête, à la place de Draxler, invisible
L’attaquant de Stuttgart ne faisait cependant pas mieux. Il ne se créait pas la moindre occasion jusqu’à la 88e minute : une solide tête repoussée par Olsen. Il n’empêche que Brandt, monté au jeu dans les derniers instants, auraient déjà pu sauver son équipe si le poteau avait été plus généreux (90e+1).
Face au mur jaune
Avec 72 % de possession de balle, il est clair que le jeu a tourné à l’avantage des Allemands après l’égalisation. La bande à Müller faisait un véritable siège de la moitié de terrain suédoise. Mais Granqvist, Lustig, Lindelöf et les autres suédois ont créé un véritable bloc pour annihiler toutes les tentatives adverses. Et puis arriva ce qui arriva. Kroos décidait de passer par-dessus le mur jaune pour faire la différence.
Reste à voir si ce coup du destin réveillera définitivement, ou non, la machine allemande. Réponse mercredi face à la Corée du Sud.
S. Ha.