Julien Ngoy se confie: "J’ai préféré la Suisse au Standard et à Anderlecht"
Julien Ngoy a été prêté par Stoke City au Grasshopper Zurich. Avec Jeremy Huyghebaert, ils sont les deux seuls Belges à évoluer dans le championnat suisse.
- Publié le 10-10-2018 à 18h55
- Mis à jour le 11-10-2018 à 10h12
Julien Ngoy a été prêté par Stoke City au Grasshopper Zurich. Avec Jeremy Huyghebaert, ils sont les deux seuls Belges à évoluer dans le championnat suisse.
C’est un mouvement qui était un peu passé inaperçu dans le flot énorme de transferts de la fin de mercato estival : Julien Ngoy, ailier supersonique et un des espoirs de notre football, avait été prêté par Stoke City au Grasshopper de Zurich, le 29 août dernier. Il est aujourd’hui un des deux seuls Belges à évoluer dans la compétition suisse. "Et je crois que je suis le tout premier Belge à porter le maillot des Grasshoppers", ajoute-t-il.
Pourquoi avoir accepté un prêt au Grasshopper quand on a déjà goûté la Premier League ?
"J’aurai 21 ans le mois prochain et je voulais absolument avoir du temps de jeu. À Zurich, on m’offrait cette opportunité et j’ai foncé."
On vous aurait plutôt imaginé en prêt dans un club belge.
"J’ai eu des offres de Belgique. Le Cercle était très concret. Le Standard et Anderlecht ont aussi pris leurs renseignements sur la fin mais j’avais déjà fait mon choix pour le Grasshopper."
Vous avez été formé à Anderlecht et au Club Brugeois avant de partir à Stoke City à 16 ans. Vous n’aviez pas envie de découvrir le championnat belge ?
"Ce n’est pas ça. En fait, je me suis dit que c’était mieux d’être éloigné de tout ce que je connais. De ne pas être près des potes en Belgique et de ne penser qu’au football. Zurich, c’est une ville très paisible et très agréable. C’est ce qu’il me fallait."
Rester à Stoke qui est descendu en D2 n’était pas une option ?
"Regardez l’équipe de Stoke actuellement en Championship. Tous les meilleurs joueurs sont restés, à part Shaqiri. La pression pour remonter directement est grande et le club n’allait pas commencer à lancer des jeunes. Je ne voulais pas faire une saison en U23, je voulais jouer avec les pros."
Le Grasshopper est actuellement avant-dernier. L’écart n’est pas trop grand entre la Premier League et le bas de tableau en Suisse ?
"Il y a beaucoup de qualités dans le noyau. On était même dernier à un moment mais on a gagné ce week-end à Lugano et on ne va certainement pas finir en bas de tableau."
Il y a une option d’achat incluse dans le prêt. Vous vous voyez rester plus longtemps en Suisse ?
"Pourquoi pas ? Je ne pense pas que l’option d’achat soit très élevée en plus. Je suis venu ici pour vraiment lancer ma carrière chez les pros. Il est encore trop tôt pour savoir où je jouerai la saison prochaine mais je n’exclus certainement pas un plus long passage au Grasshopper. Même si c’est plus compliqué ces dernières années, cela reste quand même l’un des grands noms du football en Suisse."
Le championnat suisse, c’est comment ?
"Je suis surpris par le nombre de jeunes joueurs en première division. On leur fait confiance ici. On pratique en général du football positif et les stades sont beaux et récents. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’affronter les Young Boys de Berne et le FC Bâle, les deux grands, mais j’ai déjà pu me rendre compte que le niveau est bon."
Vous êtes titulaire ?
"Oui, je l’étais lors de la victoire contre Lugano le week-end passé. J’ai eu un passage sur le banc à cause d’une petite blessure mais le coach compte sur moi. Il me place sur le côté gauche de l’attaque et ça me plaît."
Il y a un ancien joueur du championnat belge avec vous au Grasshopper.
"Oui, Jeffren. Il a joué à Courtrai."
Non, Eupen.
"Ah oui, possible. On parle surtout de la Belgique dans son ensemble. Même si on est dans la partie germanophone de la Suisse, il y a pas mal de francophones dans le groupe. Cela a facilité mon intégration."
On vous parle des Diables en Suisse ?
"Pas encore spécifiquement du match Belgique-Suisse de ce vendredi mais plus globalement des grands joueurs qu’on a chez nous. On sent vraiment un grand respect pour notre équipe nationale, c’est agréable. On se sent fier (sourire) ."