Johan Djourou en pompier de service

Trois lignes évidemment plus qu’intéressantes sur un CV qui se compose de près de dix années à Arsenal, d’un passage à Hanovre, d’un autre à Hambourg, dont il a été capitaine, et d’une saison à Antalyaspor (un club qu’il va quitter cet été, faute d’avoir été payé lors des trois derniers mois).

Mais malgré ces références plus qu’appréciables sur papier, Johan Djourou n’a pourtant jamais été un indiscutable partout où il est passé, la faute à des prestations en dents de scie, à un leadership compliqué à affirmer et à des erreurs parfois grossières.

Ce qui lui a valu des critiques, beaucoup de critiques. Mais ce mardi, celui qui n’est plus titulaire avec la Nati depuis l’éclosion d’Akanji devrait profiter de la suspension de Schär pour faire son retour dans le onze de base suisse. Sans pression.

"Vous savez, je ne suis pas du genre à trop écouter les critiques ou les choses comme cela", a expliqué le défenseur genevois cette semaine. "Je suis quelqu’un qui vit au jour le jour et qui ne fait pas forcément attention à tout cela. Je me concentre sur aujourd’hui. On verra si contre la Suède je suis sur le terrain."

Si c’est le cas , ce sera avec une forte envie de montrer qu’il n’est pas fini, comme certains l’ont laissé sous-entendre. Car pour plaider sa cause, l’ancien d’Arsenal peut sortir les chiffres. Avec lui sur la pelouse, la Suisse n’encaisse en moyenne qu’un but toutes les 104 minutes. Et au moment de défier la Suède, son expérience aura toute son importance. Pour permettre à la Nati, cette fois, de passer l’écueil des huitièmes de finale. Ce qui donnerait encore un peu plus de poids au CV de Djourou, qui est à la recherche d’un nouveau club…

M. J.