"J’avais le style de Benteke"
- Publié le 25-06-2018 à 01h29
Jones a croisé Gascoigne, Valgaeren et un ex-prisonnier dans sa carrière Jones a finalement eu une belle carrière de joueur. "J’étais un grand supporter de Newcastle (en D2 en 1983) avec mon idole Keegan, mais aussi avec Waddle et Beardsley", dit Jones. "À 14 ans, j’ai été invité par Newcastle pour un test de 18 mois. Finalement, c’est Milwall, club de Londres, qui m’a proposé une formation."
Entre-temps, il avait fait la connaissance de l’enfant terrible… Paul Gascoigne. "Il était dans le même boy’s club (une sorte d’école de formation, NdlR) que moi, le Redheugh Boys’Club. Il était déjà fou. Il sautait déjà du minibus pour se battre avec le jardinier. Pendant l’été de 1985, je l’ai vu sprinter sur des collines avec un coach d’athlétisme. Pendant huit semaines. Sans alcool, sans sorties. Soudainement, il est devenu un joueur puissant et phénoménal."
Jones a dû débuter sa carrière dans des divisions inférieures. "Je combinais le football avec des autres jobs. J’ai travaillé comme facteur. Mais à force de distribuer des lettres pendant cinq heures, j’étais fatigué au moment du match. J’ai aussi travaillé dans l’enseignement."
Son passage à Doncaster Rovers, à 23 ans, a été un tournant dans sa carrière. "J’ai commencé à faire de la muscu avec Jamie Lawrence, qui avait fait 2,5 ans de prison pour un hold-up armé, avant de devenir joueur pro, notamment à Leicester. En prison, il n’avait fait que bosser avec des poids. Moi, j’ai pris 12 kilos de muscles. C’est ce qu’il fallait dans les divisions inférieures, où on jouait du kick-and-rush. Ce n’était pas du foot, mais des matches de boxe. La saison d’après, j’ai marqué 15 buts. J’étais lancé."
Jones a explosé à Wigan, où il a inscrit 33 buts en une saison. "Ce record tient encore bon, après 21 saisons. Will Griggs (NdlR : l’Irlandais de la fameuse chanson à l’Euro) a failli le battre deux fois, mais il a atteint 25 et 26 buts..."
Puis, il est parti pour trois saisons à Saint-Johnstone, en Premier League écossaise. "J’y ai rencontré un de vos compatriotes : Joos Valgaeren, qui était actif au Celtic. Il était mon adversaire direct. Il était dur mais pas aussi dur que son coéquipier français Bobo Balde. Lui, c’était du béton armé…"
Quand on lui demande à quel Diable Rouge son style ressemble le plus, il sourit : "Pas à Romelu ou à Michy, mais plutôt à Benteke. Au fond, j’aurais été complémentaire avec Thierry Henry… (rires)"