"Iniesta pense en trois dimensions"
- Publié le 19-05-2018 à 21h19
T2 brugeois, Chris Van Puyvelde était tombé sous le charme du milieu Adjoint, à l’époque, de Trond Sollied, un entraîneur à succès du Club Bruges, Chris Van Puyvelde s’extasie aujourd’hui encore quand on l’invite à évoquer les tout débuts au plus haut niveau international d’Andres Iniesta.
"Sous l’égide de Sollied, le Club Bruges n’adaptait jamais sa manière de jouer à celle de son opposant. Il évoluait toujours de la même manière. Le coach communiquait d’ailleurs rarement sur les caractéristiques de l’adversaire. Chez nous, certains rôles étaient bien définis et presque immuables. Timmy Simons était le contrôleur, Nastja Ceh et Alin Stoica les éléments créatifs de l’équipe et Gaëtan Englebert le marathonien, dans notre sacro-saint 4-4-2."
La présence , dans les rangs du Barça, du néophyte Andres Iniesta n’avait donc pas alarmé l’entraîneur norvégien du Club.
Le match avait à peine débuté que Chris Van Puyvelde était tombé sous le charme du médian catalan. "Iniesta était agréable à voir jouer car son bagage était, déjà, presque complet. Sa vista et sa technique, ballon aux pieds, m’avaient d’emblée impressionné", se souvient le Lokerenois, aujourd’hui cheville ouvrière de l’Union belge. Iniesta avait toujours une idée d’avance sur tout le monde. "Il initiait des actions inouïes. On comprenait très vite qu’il sentait le football comme personne. Il raisonnait comme dans une troisième dimension. Toutes ses premières touches de balle, à droite ou à gauche, étaient justes. Il n’avait pas encore reçu le ballon qu’il savait déjà avec précision comment le redistribuer, soit après un ou deux dribbles, soit directement. Il avait acquis cette faculté en s’étant exercé, dans sa prime jeunesse, au football en salle. C’est un enseignement que je prône avec vigueur. Iniesta en constitue le meilleur exemple : le futsal se révèle très important dans l’éducation footballistique de nos "têtes blondes."
M. D.