"Il n’a rien d’ u n gardien Sud-américain"
- Publié le 11-05-2018 à 19h25
Ochoa ne va ni tenter un coup du scorpion ni marquer un but sur coup franc Dans l’esprit du grand public, qui dit gardien sud-américain dit gardien fantasque et spectaculaire. Tout le monde se souvient de Jorge Campos, le dernier rempart mexicain et fluorescent de la Coupe du Monde 1994. Jose Luis Chilavert, qui est passé par la Ligue 1 comme Ochoa, était le spécialiste des coups francs et a marqué 67 buts dans sa carrière, dont 8 avec son équipe nationale.
Évidemment, le plus grand de tous était René Higuita, dont le coup du scorpion restera dans l’histoire du football.
Mais Guillermo Ochoa n’est pas taillé dans ce moule, pour le plus grand bonheur de Thierry Debes, qui l’a eu sous ses ordres à Ajaccio : "Il est très calme, il ne se met pas en avant. J’ai connu Chilavert à Strasbourg. Quand il était dans une pièce, on ne pouvait pas l’ignorer : il parlait fort, et on pouvait l’entendre rire à l’autre bout du stade. Il aimait aussi se mettre en avant, participait aux petits matches d’entraînements en tant que joueur de champ et aimait les grosses voitures. Guillermo n’a rien de tout cela, il n’a d’ailleurs rien d’un gardien sud-américain. Il est discret, ne se fait pas remarquer et il s’est adapté à merveille au football européen. Il a choisi de porter le 8 en Belgique ? Je ne savais pas, en France il n’aurait pas pu, ce n’est pas autorisé. Un gardien doit porter le 1, 16, 30 ou 40. Il a peut-être un petit grain de folie finalement."
Après tout, les supporters liégeois n’attendent pas qu’Ochoa marque des buts sur coup franc, ou tente un coup du scorpion ce dimanche. Il doit juste continuer à faire ce qu’il sait faire : tout arrêter, calmement, et avec le sourire.
F. H.