Faut-il réformer le mercato? Voici l'avis de certains clubs!

Vincent Mannaert, le CEO du Club Bruges, aimerait que notre compétition imite la Premier League : le mercato estival prendrait fin avant la première journée de championnat. "L’Angleterre a lancé un signal, il faut suivre cette voie, estime le dirigeant flandrien. Cela nous éviterait de nous retrouver avec certains noyaux surpeuplés de joueurs qui ne savent pas où aller…"

Certains clubs sont pour. C’est le cas de Charleroi : "Si un club travaille convenablement et à l’avance, il peut s’adapter à un tel format, explique Mehdi Bayat, l’administrateur-délégué du Sporting. La formule actuelle pénalise les équipes qui ont moins de moyens, qui sont souvent déforcés en fin de mercato par des grands clubs qui ont mal débuté le championnat."

À Eupen, la direction y est également favorable. "C’est absurde de voir des noyaux largement modifiés entre le premier et le sixième match de la compétition", souligne Thomas Herbert, le directeur financier de l’Alliance. Qui émet tout de même une réserve importante : "Vu que des transferts internationaux sont réalisés, il faudrait veiller à une uniformisation du nouveau règlement, au moins dans la majeure partie de notre continent. Il ne faut pas que la Belgique soit la seule à adapter ces périodes de transferts…"

Vu le caractère délicat du dossier, le Standard, Anderlecht et Mouscron ont préféré ne pas s’exprimer. Ce qui est sûr, c’est que de nombreux clubs sont tout à fait contre la proposition. Pour le moment, au sein du Conseil d’administration de la Pro League, il est donc impossible d’atteindre la majorité nécessaire.

Des preuves médicales

Face au refus de certains, Vincent Mannaert ne baisse pas les bras, bien au contraire. Il veut aller plus loin dans la réforme des périodes de transferts. Il a ainsi lancé une nouvelle idée : "Nous voudrions limiter le mercato hivernal à seulement une semaine. Il serait uniquement destiné à remplacer des joueurs blessés pour longtemps. Ces joueurs indisponibles devraient appartenir au noyau A en début de saison et devraient prouver médicalement qu’ils sont out pour au moins quatre semaines."

Là encore, l’idée divise. Mehdi Bayat : "Comment déterminer le blessé de longue date ? Si un joueur se blesse en septembre et doit théoriquement revenir au début du mois de février, entre-t-il en ligne de compte ? s’interroge l’administrateur-délégué de Charleroi. On pourrait peut-être trouver une formule qui limiterait, par exemple, le mercato hivernal à une entrée et une sortie. Le hic, c’est que si les autres marchés ne ferment pas en même temps, cela peut vite devenir compliqué."