Le Barca et le Real n'ont jamais été aussi mal depuis 16 ans
L’un comme l’autre ont parfois vécu des trous d’airs. Mais que le FC Barcelone et le Real Madrid connaissent ensemble un tel début de saison en laissant respectivement déjà 9 et 10 points en route alors que 24 ont été mis en jeu est inédit depuis la saison 2002/03.
- Publié le 18-10-2018 à 17h27
- Mis à jour le 18-10-2018 à 17h31
L’un comme l’autre ont parfois vécu des trous d’airs. Mais que le FC Barcelone et le Real Madrid connaissent ensemble un tel début de saison en laissant respectivement déjà 9 et 10 points en route alors que 24 ont été mis en jeu est inédit depuis la saison 2002/03. À l’époque, les Catalans occupaient un triste 8e rang avec 12 unités, le Real apparaissant à la sixième place avec un point de plus, loin du leader surprise de l’époque, la Real Sociedad qui se verra au final devancer par le club de la capitale de deux longueurs pour le titre quand le Barça terminera à une anonyme sixième place.
L’urgence ne menace pas encore vu que les Blaugranas sont deuxièmes à un point de Séville qu’ils affrontent ce week-end quand les Merengues, eux, sont quatrièmes. Mais la situation inquiète à deux semaines du clasico, le 28 octobre prochain. État des lieux.
Pourquoi tant de difficultés ?
À Barcelone, après une entame de saison éblouissante (six victoires consécutives toutes compétitions confondues), l’équipe semble retomber dans ses travers avec une possession de balle stérile et une incapacité à changer le rythme face à des blocs bas.
Elle souffre surtout d’une absence de plan B à Lionel Messi, déjà auteur de 11 buts. Quand l’Argentin n’y est pas, Luis Suarez peine à se mettre au niveau et manque de mordant. Un cran plus bas, Ivan Rakitic éprouve à l’instar de Luka Modric des difficultés à tourner la page de la Coupe du Monde quand le prometteur Arthur est en phase d’adaptation. Ce qui peut prendre du temps : Ousmane Dembélé et Philippe Coutinho, plutôt bons mais irréguliers, l’ont démontré.
À Madrid, la question de savoir qui manque le plus entre Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo n’est toujours pas tranchée. Julen Lopetegui est contesté et l’absence de CR7 fait très mal vu cette incapacité à marquer depuis maintenant 6h49 minutes.
Les blessures successives d’Isco, Karim Benzema et Gareth Bale n’aident pas, pas plus que le creux traversé par Luka Modric quand un mal récurrent de la saison dernière qui voulait que les doublures étaient trop légères semble encore plus prononcé cette saison vue les difficultés de Mariano Diaz…
Les coaches sont-ils menacés ?
Des deux entraîneurs, Julen Lopetegui apparaît le plus en danger même si Ernesto Valverde a vu une partie de son crédit écornée après l’élimination en Ligue des Champions la saison dernière contre l’AS Rome.
L’ancien sélectionneur de la Roja peut compter sur le soutien des cadres comme Sergio Ramos pour qui le licencier serait “une folie”. Mais il n’est pas acquis que Florentino Pérez partage le même avis, lui qui a pris la température auprès d’Antonio Conte que son vestiaire a déjà rejeté. Reste que l’Italien apparaît comme le seul entraîneur de classe mondial actuellement libre. Ce qui complique la situation.
Peuvent-ils s’en sortir ?
Le FC Barcelone apparaît un peu moins malade que son rival. Sauf qu’il va devoir se retrouver à prier pour que l’hécatombe de blessures qui touche ses défenseurs cesse. Après Samuel Umtiti et Sergi Roberto, Thomas Vermaelen est à son tour indisponible. Ce qui ne laisse à Valverde que deux défenseurs centraux de métier avec Gérard Piqué et Clément Lenglet. Le jeune Jorge Cuenca (18 ans) qui évolue en réserve pourrait être intégré à l’équipe première.
Au Real, la pression est plus intense. Mais le retour d’Isco qui s’annonce est très attendu et se veut imminent.