Jérémy Serwy nous raconte ses moments passés avec Jurgen Klopp: "Un bon vivant rigoureux"
Footballeur baroudeur, Jérémy Serwy a connu Jürgen Klopp à Dortmund
- Publié le 24-05-2018 à 23h02
Footballeur baroudeur, Jérémy Serwy a connu Jürgen Klopp à Dortmund Jérémy Serwy a eu une carrière atypique : la Belgique, la Finlande, la Hongrie mais surtout Dortmund où il a joué avec la deuxième équipe. Il y a donc côtoyé un certain Jürgen Klopp...
Comment vous êtes-vous retrouvé à Dortmund ?
"En juin 2013, j’étais en fin de contrat à Zulte-Waregem, la direction voulait me garder mais pas Dury. J’ai alors reçu un appel de Dortmund, qui était intéressé par mon profil. Je suis allé faire un test d’une semaine."
Qu’est-ce qu’ils ont aimé dans votre profil ?
"Je suis un joueur petit et technique, j’étais donc différent des autres gars du noyau qui étaient plutôt des mecs costauds."
Votre test s’est donc visiblement bien passé.
"Pour mon premier match, nous avions gagné 18-0, mais c’était contre un adversaire assez faible. Du coup, ils m’ont fait revenir la semaine d’après pour jouer contre une équipe du niveau de la deuxième division allemande. J’ai fait un bon match et ils m’ont contacté la semaine d’après. J’y suis resté une saison."
C’est Klopp qui vous a pris en main à votre arrivée ?
"C’était plutôt David Wagner. C’est son meilleur ami, il est pour le moment entraîneur d’Huddersfield en Premier League mais à l’époque il était en charge de la deuxième équipe de Dortmund. Il me faisait confiance, à part lors du premier match j’étais toujours titulaire."
Quand avez-vous côtoyé Klopp pour la première fois ?
"Un jour on m’a demandé de m’entraîner avec la première équipe. Il m’a accueilli, m’a regardé. Il donnait toujours des conseils. Il aime les joueurs qui se battent et qui ne veulent pas perdre, même un petit jeu à l’entraînement. Quand ils avaient besoin d’un joueur, c’est toujours moi qui y allais à sa demande."
Comment est-il au quotidien ?
"C’est un entraîneur calme, il regarde silencieusement et ne parle que quand quelque chose ne va pas. C’était les années de gloire de Dortmund, mais on sentait qu’il était proche du groupe, qu’il en prenait soin. Il n’y avait pas de favoritisme et il est dans la vie de tous les jours comme il est à la télévision. C’est un bon vivant mais qui aime être écouté."
Vous avez pu discuter avec lui ?
"Franchement très peu, mais il me connaissait très bien. Il me surnommait le technicien et il rigolait souvent de ma petite taille."
Certains disent de lui qu’il est très accessible.
"Et c’est vrai. Parfois des supporters venaient lui parler et il répondait à tout le monde. C’est aussi quelqu’un qui tisse des liens avec ses joueurs. Même quand un gars s’en va du club, il continue d’avoir des contacts avec lui. Pour lui, ses joueurs c’est sa famille."