Virgil Van Dijk, le nouveau géant
Le défenseur le plus cher de l’histoire pourra justifier l’argent investi face à l’armada offensive de Citizens.
- Publié le 13-01-2018 à 15h36
- Mis à jour le 13-01-2018 à 16h45
Le défenseur le plus cher de l’histoire pourra justifier l’argent investi face à l’armada offensive de Citizens. En signant à Liverpool en tout début de mercato hivernal, Virgil van Dijk est devenu le défenseur le plus cher de l’histoire du football. Le Néerlandais de 26 ans devra désormais assumer la somme astronomique de 84 millions qui pèse sur ses épaules. Le joueur reste malgré tout encore méconnu du grand public. Plus pour longtemps…
Sensationnel la saison dernière avec Southampton, Virgil van Dijk possède un potentiel gigantesque qui justifie en partie le montant de son transfert. Déjà grand, l’international Néerlandais a tout pour devenir un géant. Le natif de Breda présente la palette du parfait défenseur moderne : la rapidité, la clairvoyance, le jeu de tête, la solidité aux duels, mais aussi l’excellente relance balle au pied qui s’intégrera à merveille dans le schéma vertical de Jürgen Klopp. Ajoutons à cela sa présence offensive qui a déjà fait mouche en FA Cup dans le derby face à Everton, son tout premier match avec les Reds.
Le robuste défenseur (1,93 m) a pourtant mis du temps avant d’éclater au grand jour. Fils d’un père néerlandais et d’une mère surinamaise, van Dijk a grandi aux Pays-Bas en grimpant toutes les classes d’âge de Willem II. Mais c’est bien avec le FC Groningen (Eredivisie) qu’il a effectué ses débuts professionnels en 2011. Deux saisons et 66 apparitions plus tard, le joueur traversait déjà la Manche pour rejoindre le Celtic Glasgow et franchir un premier cap.
Impressionnant dès ses débuts dans le mythique club écossais, van Dijk s’est imposé comme un élément indéboulonnable. L’Oranje n’a manqué que six rencontres en deux saisons, toutes compétitions confondues, pour un total de 115 apparitions (dont 113 titularisations).
En plus d’éveiller son appétit de finisseur (15 buts, 7 assists), son passage chez les Bhoys lui a permis de goûter à l’Europa League et à la Ligue des Champions. Van Dijk était déjà lancé dans le grand bain face au FC Barcelone ou l’AC Milan en 2013 alors qu’il venait d’intégrer l’effectif du Celtic.
À l’aube de la saison 2015-2016, les Belges Logan Bailly et Dedryck Boyata devenaient coéquipiers du Néerlandais. Mais ses belles performances l’ont finalement emmené en toute fin de mercato vers le sud de la Grande-Bretagne, à Southampton. Arrivé presque incognito à 24 ans (pour 15 millions d’euros) dans une modeste équipe de Premier League, Virgil van Dijk n’a pas eu besoin de temps d’adaptation pour charmer l’Angleterre et le sélectionneur néerlandais de l’époque, Danny Blind. Il s’imposait directement dès l’automne 2015 tant en équipe nationale qu’avec les Saints.
Son année 2017, qui devait être celle de la confirmation, a néanmoins été plus compliquée que prévu. Blessé à la malléole de janvier à juin puis écarté par son club en juillet et en août (voir ci-contre), le Batave a tout de même gardé la cote sur le marché des transferts. Le voici désormais sous le feu des projecteurs : 2018 devra être l’année de son explosion.
Conte: "C’était notre cible"
L’été dernier, Virgil van Dijk aurait déjà pu obtenir son bon de sortie vers Liverpool. Jürgen Klopp et ses dirigeants étaient prêts à aligner les millions. Mais Southampton n’était pas vendeur à ce moment-là. Le joueur avait été contraint d’attendre et de s’entraîner à part durant tout l’été. Il avait même formulé officiellement une demande de transfert, ce qui l’avait empêché de reprendre la compétition avant la fin du mercato.
Mais les Reds n’étaient évidemment pas les seuls sur le coup. Cet hiver encore, Chelsea a tenté d’attirer le défenseur néerlandais, en vain. "C’est vrai que c’était notre cible, mais comme vous le savez, le football est comme ça", a avoué Antonio Conte, l’entraîneur des Blues, qui cherche notamment à remplacer David Luiz, sur le départ. "Van Dijk est un très bon défenseur. C’est bien d’avoir beaucoup de cibles mais vous devez encore être capable de les attirer. Le marché des transferts n’est simple pour aucun club. Liverpool a d’ailleurs dû débourser 85 millions d’euros pour l’avoir. Ce n’est pas rien."
Face aux autres recordmen
La réception des Citizens dimanche sera l’occasion parfaite pour Virgil van Dijk de s’illustrer. D’abord parce que le challenge est énorme face à la bande de Pep Guardiola qui reste toujours invaincue après 22 journées de championnat.
Face à Agüero, Sterling, Sané, Silva et, bien sûr, De Bruyne, le Néerlandais sera confronté à un véritable examen d’entrée chez les Reds. Il aura l’occasion de faire étalage de toute sa palette de défenseur.
L’autre défi sera de s’imposer psychologiquement face aux défenseurs de Manchester City. Au classement des défenseurs les plus chers de l’histoire, van Dijk devance désormais quatre défenseurs des Skyblues… Benjamin Mendy détenait le recrod (57,5 €, blessé) devant ses coéquipiers Kyle Walker (57 M €), John Stones (55,6 M €) et Eliaquim Mangala (53,8 M €).
Les quatres Citizens ont tour à tour tous détenu le titre de défenseur le plus cher. Transféré près de 25 millions d’euros de plus que Mendy, van Dijk parviendra-t-il à prendre l’ascendant et marquer le football anglais de son empreinte ?