Le Real Madrid en plein marasme avant de défier Barcelone
Le Real Madrid a vécu une nouvelle déconvenue en s’inclinant à domicile face à Levante.
- Publié le 21-10-2018 à 19h58
- Mis à jour le 21-10-2018 à 23h41
Le Real Madrid a vécu une nouvelle déconvenue en s’inclinant à domicile face à Levante. Dans quelle galère est-il allé se fourrer, Thibaut Courtois ?
Jeté du podium de la Liga, déjà un peu distancé par un Barça qui tousse lui aussi, le Real Madrid est en plein doute. Pire, il réalise le plus mauvais départ de son histoire, avec quatorze maigres points pris en neuf journées, et pulvérise le record de sa plus longue période sans marquer datant de 1985.
Et si une forme de justice immanente avait frappé Julen Lopetegui, coupable de haute trahison envers la sélection espagnole, en annonçant rejoindre la capitale à un mois de la Coupe du Monde ? Car il faut le reconnaître, le coach du Real est particulièrement poissard. Entre des blessures (Isco, Marcelo, Daniel Carvajal, Gareth Bale, Karim Benzema) et de la malchance durant les matches (ces trois poteaux contre Levante), l’entraîneur basque semble avoir été marabouté. Karma ou pas, le constat s’impose : cela ne tourne pas rond du côté du Santiago Bernabéu…
Derrière, on peine à reconnaître Raphaël Varane, souverain en équipe de France, mais coupable sur les deux buts de Levante. Son compère Sergio Ramos, le patron de l’arrière-garde merengue depuis plusieurs saisons, est lui aussi moins sûr, comme contre l’Athletic Bilbao, où une intervention hasardeuse avait amené le danger devant les cages de Thibaut Courtois. Le flop face au club de Valence n’était manifestement pas qu’un accident.
Mais c’est sans doute devant que la situation est la plus inquiétante. Les occasions sont bel et bien là (34 tirs dont un tiers cadrés contre les Granotes), mais le Real ne parvient plus à les concrétiser. Résultat, le club affiche aujourd’hui un bilan offensif plutôt maigre pour un grand d’Espagne : treize buts en neuf matches, soit 1,44 but par rencontre. On est loin des 2,47 pions par match de la saison dernière.
Perdre le plus grand buteur de l’histoire du foot a semble-t-il eu bien plus d’impact qu’on ne l’imaginait. Certes, un seul joueur ne peut faire une équipe, mais force est de constater que l’apport de Cristiano Ronaldo était énorme, en matière de leadership mais également au niveau du marquoir, lui qui avait inscrit 26 buts en championnat et 15 en Coupe d’Europe lors de l’exercice 2017-2018. Personne n’a pris le relais de CR7 dans ce secteur. Non, même pas Mariano Díaz ou Vinícius Júnior…
Sur le banc, Julen Lopetegui n’a pas su remplacer saint Zinedine Zidane non plus. L’ancien gardien a eu le cran d’accepter la mission, mais son 4-3-3 ne fonctionne pas. Et malgré une nette domination dans la possession (70 % lors de ses trois dernières défaites), Madrid n’arrive pas à transformer cette mainmise en victoires.
Manque de réussite ? Ou manque de talent ? C’est sans doute la première option qui est la plus plausible, tant le Real regorge toujours de champions de gros calibre et domine malgré tout ses adversaires. Mais le spectre de la fin de cycle plane dans le ciel de Madrid.
Fatalement, les bruits commencent à courir sur un éventuel licenciement de l’ex-sélectionneur. Des noms circulent, dont celui d’Antonio Conte et, plus improbable, de Roberto Martínez.
Le calendrier qui attend le Real offre toutefois un léger sursis à Lopetegui. Celui-ci n’aura cependant plus le choix (mais l’avait-il déjà avant Levante ?), il faudra sortir un truc contre le Viktoria Plzen en Ligue des Champions et surtout face à Barcelone, dans un Clasico amputé de ses plus grandes stars (Messi, Iniesta, Ronaldo).
Un choc qui aura cette fois un goût d’échafaud… ou de grâce présidentielle en cas de perf.