Folie autour d’un Super-Clasico
- Publié le 08-11-2018 à 15h40
- Mis à jour le 08-11-2018 à 15h47
C’est une première dans l’histoire du football.
La finale de la Copa Libertadores, équivalent sud-américain de notre Ligue des champions, va opposer le River Plate au Boca Junior. Les deux clubs, issus du même quartier de Buenos Aires, sont les pires ennemis de la terre. Lorsqu’ils se rencontrent en championnat, c’est déjà toute l’Argentine qui s’arrête de respirer. C’est dire s’il faudra des masques à oxygène, samedi, pour cette finale continentale. Nombreux sont les derbys qui attisent les plus folles passions aux quatre coins du monde. On pense, bien sûr, aux Celtic-Rangers à Glasgow, aux Arsenal-Chelsea à Londres, aux Inter-AC à Milan, aux Fenerbahce-Galatasary à Istanbul. Mais aucun, sans doute, n’atteint le niveau de démesure du Boca-River, tant l’animosité est grande entre les deux clubs. La seule comparaison possible dans le monde du football serait un Real-Barça avec Mourinho et Guardiola sur les bancs ! Ce n’est sans doute pas un hasard, d’ailleurs, si le derby de Buenos-Aires est traditionnellement baptisé le Super-Clasico. Son histoire est un véritable roman, parfois dramatique. En 1933, les joueurs du River quittèrent carrément le terrain en représailles à une décision arbitrale ; en 1968, 71 spectateurs trouvèrent la mort, coincés dans une porte de sortie qui ne s’est pas ouverte ; et en 2015, un mystérieux gaz au poivre indisposa une grande partie des joueurs de River et le match fut suspendu.