Crise au Real: Que pasa Madrid?
Le champion d’Europe en titre traîne la patte en Espagne.
- Publié le 14-01-2018 à 11h13
- Mis à jour le 14-01-2018 à 11h15
Le champion d’Europe en titre traîne la patte en Espagne. Deux défaites, deux nuls et une victoire contre une équipe de D2 en cinq matches. Non, ce n’est pas le bilan de Levante, mais bien celui du Real Madrid. S’il est parfois de bon ton de rapidement s’alarmer pour le club castillan, car "c’est plus vendeur" ( dixit Zinedine Zidane), la situation du champion d’Espagne a réellement de quoi inquiéter.
Sèchement battus chez eux par le Barça fin décembre, puis tenus en échec par le Celta Vigo et Numancia en Copa del Rey (il est vrai avec un effectif considérablement remanié, mais tout de même), voilà que les Madrilènes ont subi une nouvelle défaite à Bernabeu contre Villarreal. Paradoxalement, c’est bien contre le 5e de Liga que les Merengues ont livré leur meilleur match depuis quelques semaines. Une rencontre dominée de la tête et des épaules, mais qui s’est terminée par un joli but de Pablo Fornals à la 87e minute.
Cette situation (catastrophique au classement) s’explique par une attaque qui ne parvient pas à se transcender (Karim Benzema était il est vrai absent). Avec 32 buts en 18 journées (moins de deux buts par rencontre, donc), on peine à reconnaître l’équipe qui possède des cracks comme Ronaldo, Gareth Bale, Benzema, Lucas Vazquez ou encore Marco Asensio. À ce rythme, Madrid en marquerait 67 d’ici mai. On est loin des 111 pions claqués en moyenne sur les trois dernières saisons.
Symbole de cette disette offensive : Cristiano Ronaldo. Auteur de 11 tirs face au sous-marin jaune, le Portugais n’a pas réussi à marquer son 5e but de la saison en championnat… seulement. Là encore, c’est peu pour un quintuple Ballon d’Or, qui se targuait d’être le meilleur joueur de l’histoire il y a un mois à peine. Le karma ? Peut-être…
Et pourtant, CR7 donne tout ce qu’il a, conscient que c’est de lui que devrait venir l’étincelle. Avec 6,7 tirs par match en moyenne, il tente plus sa chance que l’année passée et reste proche de sa moyenne générale (7,1 depuis son arrivée en Espagne). Sauf que là où il marquait une fois par match (voire plus !), l’attaquant affiche désormais une moyenne d’un goal toutes les trois rencontres.
Mais si l’attaque connaît des ratés, la défense ne se montre pas toujours rassurante non plus. Avec 17 buts encaissés, les murs de la Casa Blanca sont nettement plus friables que ceux du Barça (7 goals pris) et de l’Atlético (8).
Le bilan est en tout cas noir pour le Real : à la moitié de la compétition, les espoirs de conserver le titre sont aussi épais que les jambes de Peter Crouch. Car si le Barça s’impose ce dimanche à la Real Sociedad, le club catalan comptera 19 points d’avance sur le Real. Gargantuesque.
En réalité, la prochaine mission du Real sera surtout… d’accrocher le podium. Pas gagné quand on sait que Valence s’est imposé à La Corogne et possède 40 points contre 32 aux Madrilènes..
Le grand Real pas parmi les trois premiers ? Ce serait une première depuis la saison 2003-2004, mais l’hypothèse est plausible.
Restent la Coupe du Roi et surtout la Ligue des Champions, où le Real a hérité d’un tirage piège en devant affronter le PSG. Si le double tenant du titre reste favori, la bande à Neymar va pouvoir vérifier si sa mutation de club friqué à vrai prétendant à la coupe aux grandes oreilles est en bonne voie face à un adversaire dans le dur.
Mais d’ici là, le club madrilène doit redevenir ce qu’il est : un géant qui enchaîne les victoires sans sourciller.
Peuplé de joueurs talentueux, mais surtout orgueilleux, le noyau de Zidane a plus que vraisemblablement les capacités de se remobiliser pour sauver ce qui peut encore l’être cette année. Mais le temps presse…