City et Paris, comme un parfum de dynastie
Sacrés champions ce dimanche, le règne des deux clubs est parti pour durer. Démonstration.
- Publié le 17-04-2018 à 14h12
- Mis à jour le 17-04-2018 à 14h28
Sacrés champions ce dimanche, le règne des deux clubs est parti pour durer. Démonstration.
Leurs fins de saison : chasse aux records et au triplé
Pep Guardiola n’a pas accordé à ses joueurs trois jours de repos pour rien. Ses hommes, qui se retrouveront ce mercredi, sont "fatigués mentalement et sportivement", dixit Vincent Kompany. Au-delà des célébrations, la fin de saison qui s’annonce sera l’occasion de donner des contours encore plus historiques à cette saison. Trois records sont en vue : celui du plus grand nombre de points (95 par Chelsea en 2004-2005), du plus grand nombre de victoires (30 par les Blues l’an passé) et de buts marqués (103 toujours par Chelsea mais en 2009-2010) devrait tomber pour City qui a déjà 87 points alors qu’il en reste 15 à prendre, qui a marqué 93 fois et a remporté déjà 28 matches. Ce qui pourrait permettre aux Citizens d’être les premiers à atteindre la barre des 100 points.
Pour Paris, la réception de Monaco était le dernier grand rendez-vous de la saison en championnat. Mais, pour ne pas régresser, les Parisiens doivent désormais conserver leur Coupe de France, ce qui n’a rien d’insurmontable avec une demi-finale ce mercredi à Caen, puis une finale contre une équipe de D3, les Herbiers ou Chambly… En Ligue 1, les records de buts inscrits (118 détenus par le RC Paris en 1960) peuvent tomber, comme ceux du nombre de points (96) et de victoires (30) établis par la version 2015-2016 d’une équipe qui a accumulé 87 unités et 28 succès à 5 journées de la fin.
Leurs futurs : entre homéopathie et révolution limitée
À raison, Kevin De Bruyne rappelait que “Manchester City possède une équipe jeune.” La part de trentenaires est réduite : parmi les titulaires réguliers, seuls Nicolas Otamendi (30 ans), Vincent Kompany, David Silva et Fernandinho (tous 32 ans) ont passé ce cap alors que les doyens Claudio Bravo et Yaya Touré, respectivement 35 et 34 printemps, sont d’abord des remplaçants. La régénération de l’effectif s’effectuera à doses homéopathiques : elle a été anticipée cet hiver avec l’arrivée d’Aymeric Laporte et se poursuivra cet été. Parmi les besoins, celui de renforcer l’entrejeu et de trouver une alternative à Silva et Fernandinho. Une liste de profils a été établie, Thiago Alcantara (Bayern Munich), Thomas Lemar (Monaco), Jean-Michael Seri (Nice), Julian Weigl (Dortmund), Fred (Shakthar Donetsk) ou Jorginho (Naples) y figurent.
Le chantier s’annonce autrement plus important à Paris où le sort d’Unai Emery est scellé. La marge de manœuvre de son successeur désigné, Thomas Tuchel (photo), sera fortement limitée par la contrainte du fair-play financier. Des contacts ont été noués avec Thibaut Courtois et Toby Alderweireld pour renforcer les postes de gardien et de défenseur central. Le recrutement d’une sentinelle pour succéder à Thiago Motta qui doit mettre un terme à sa carrière est une priorité et Julian Weigl est fortement apprécié par Tuchel qui a lancé le milieu à Dortmund.
Leurs diables : Kompany s'est remis dans le bons sens, Meunier s'interroge
Depuis son retour de blessure en février, Vincent Kompany n’a plus fréquenté l’infirmerie. Une immense victoire en elle-même vu son passif. Les explications de ce come-back qui s’inscrit dans la durée sont notamment à chercher dans la fin de la dépendance au Diable : la défense de City a appris à vivre sans lui, notamment en première partie de saison quand John Stones et Nicolas Otamendi ont enchaîné les bonnes performances. L’arrivée d’Aymeric Laporte a haussé la concurrence mais permet aussi de moins solliciter le défenseur qui va du coup pouvoir durer. L’avenir de Kevin De Bruyne, lui, est cousu de fil blanc. Celui de Thomas Meunier est nettement plus incertain.
Le défenseur a encore deux ans de contrat à Paris mais il a déjà prévenu que revivre le même type de saison que celle vécue dans l’ombre de Dani Alves n’était pas envisageable. Le changement d’entraîneur qui s’annonce pourrait lui être bénéfique : reste à savoir si Thomas Tuchel sera prêt à bouleverser l’équilibre politique du vestiaire parisien, quitte à froisser la colonie brésilienne, lui qui voulait recruter le Diable quand il dirigeait le Borussia Dortmund…