Bundesliga: Le bilan des Belges oscille entre regrets et déceptions
Les Diables Rouges d’Allemagne ont connu une saison contrastée.
- Publié le 13-05-2018 à 08h58
- Mis à jour le 13-05-2018 à 09h37
Les Diables Rouges d’Allemagne ont connu une saison contrastée. Voilààà, c’est finiii. Après 34 journées, la Bundesliga a rendu tous ses verdicts. Entre l’écrasante domination du Bayern Munich, la lutte pour l’Europe et le maintien, quel bilan peut-on tirer des performances des Diables de BuLi ?
La déception : Divock Origi
Malgré ce beau but planté contre Cologne, la saison de Divock Origi est à frapper du tampon insuffisant. Six pions en une saison et 22 titularisations (un but tous les quatre matches !), c’est trop peu, surtout quand on a quitté son proprio pour se relancer en vue du Mondial.
Les débuts étaient pourtant idylliques, avec quatre buts et une passe décisive en deux mois, le tout dans une nouvelle compétition. Une acclimatation presque parfaite… Puis la belle mécanique s’est enrayée et Divock a dû attendre huit journées avant de marquer à nouveau… pour finalement perdre sa place et encore patienter douze matches (!) avant de trouver la faille lors de cette ultime rencontre face à Cologne. Le but est important, certes (il a remis le VFL en place pour conserver sa place de barragiste), mais il ne masque pas la pauvreté de la saison de l’avant.
Si, par sa polyvalence, l’attaquant est presque sûr de sa place parmi les 23 Diables, force est de constater que ce prêt s’apparente à un échec. Avec en point d’orgue cette place de barragiste qui fait mal à un club qui évoluait encore en Ligue des Champions il y a deux saisons à peine. Dans le football direct proposé par les Wölfe, Origi n’a pas réussi à trouver la bonne carburation. Une perf au Mondial pourrait le relancer, à condition de jouer…
Le regret : Michy Batshuayi
Mais pourquoi ? Pourquoi intervenir aussi durement sur un joueur à une minute de la fin du match alors qu’on mène 2-0 ? Seul Benjamin Stambouli a la réponse. Le chauvinisme pointe dans notre interrogation, tant on sent l’aigreur monter en nous en repensant au visage empli de douleur de Michy Batshuayi et à sa cheville meurtrie. Certes, l’attaquant n’est pas encore officiellement forfait pour le Mondial, mais comme on dit vulgairement : ça pue.
Et pourtant, cela aurait pu être la grande année Batsman. Neuf buts en deux mois, trois doublés, une popularité au zenith et un transfert définitif envisagé. Puis le choc contre Schalke et cette grave blessure, qui survient à deux mois de la Coupe du monde. Avant ce contrecoup, Michy respirait la joie de vivre à Dortmund, où le public, l’un des meilleurs d’Europe, avait appris à kiffer le Diable au sourire contagieux et au jeu ravageur.
Rapide, Michy l’est. Même au niveau rééduc ?
La constante : Koen Casteels
Cela peut paraître paradoxal quand on est le gardien d’un barragiste de Bundesliga, mais c’est pourtant bien vrai : Koen Casteels vient de boucler une saison satisfaisante. Avec 48 buts encaissés (ce qui fait de lui le patron de la 10e meilleure défense du pays, pas si mal), le portier belge est l’une des rares satisfactions du côté de Wolfsburg, où le club a galéré tout au long de la saison pour sauver ce qui pouvait l’être.
Solide malgré les tempêtes, l’ancien Genkois a préservé ses filets inviolés à huit reprises, déjà pas mal vu le résultat final de son club. Mais Casteels a beau être bon, il n’en est pas pour autant marabout. Résultat, l’une des ex-pépites du Racing évoluera peut-être en deuxième division la saison prochaine. Triste, même si dans son malheur, Casteels a conforté sa place de troisième gardien pour la Coupe du monde.
La crainte : Thorgan Hazard
Non, Thorgan Hazard n’a pas fait une mauvaise saison. Au contraire. Avec onze buts et huit assists, le Belge s’est montré décisif toutes les 169 minutes. Pas honteux, quand on sait qu’il évolue à une position moins axiale que par le passé. Avec sa vitesse et son habileté technique, il serait dommage de voir le numéro 10 de ‘Gladbach se contenter de bouffer la craie sur le flanc gauche. Mieux, il n’a jamais autant joué que cette année, avec 3212 minutes disputées. Et sans jouer l’Europe, qui plus est.
Percutant, efficace, Thorgan n’en a pas moins connu un petit trou d’air lors du premier trimestre 2018, avec une série de neuf journées sans se montrer décisif. Placé sur le banc par Dieter Hecking, le joueur avait eu une réaction de champion en claquant un doublé contre Berlin. Bravo.
Mais on a comme l’impression que le Brainois stagne quelque peu au Borussia, qui sera par ailleurs privé d’Europe la saison prochaine. Mauvaise nouvelle pour Hazard, 25 ans, qui doit tout doucement enclencher la vitesse supérieure pour confirmer tout son potentiel. S’il a déjà montré de très jolies choses, on sent que le bonhomme en a encore sous le pied. Attention à ne pas s’encroûter, même si les ambitions sont là du côté de son club.